Après la jungle
Fin septembre 2016, François Hollande déclare vouloir aller « jusqu’au bout du démantèlement de la lande de Calais ». En effet, depuis une vingtaine d’années, la sous-préfecture du Pas-de-Calais constitue le principal point de fixation pour les candidats à l’exil.
A l’aube, lundi 24 octobre, des cars attendent : c'est le début d’une évacuation présentée comme une opération humanitaire de mise à l’abri. Le dispositif prévoit que les migrants de Calais soient redirigés vers divers centres d’accueil et d’orientation (CAO) pour une durée provisoire, où chaque situation doit être examinée.
A Saint-Brevin-Les Pins en Loire-Atlantique et à Oloron-Sainte-Marie dans les Pyrénées-Atlantiques, Nasir, originaire d’Afghanistan et Ibrahim, venu du Soudan tentent de prendre un nouveau départ après avoir fui les violences et l’instabilité de leurs pays.
Cette répartition dans toute la France amène une problématique majeure : la tradition d’accueil française sera-t-elle mise à mal par cette venue temporaire dans telle ou telle localité ? Selon les lieux et la diversité des protagonistes, ce film permet de mieux appréhender le clivage.
62'- réalisé par Julien Launay - production Maximal avec la participation de France Télévisions
Calais, les enfants de la jungle
Ils s’appellent Ali, Saïd et Rafi. Ils ont entre 10 et 16 ans. Syriens, Afghans, Kurdes ou Égyptiens, ils sont ainsi plusieurs centaines d’enfants sans parents dans la jungle de Calais.
Chaque nuit, ils risquent leur vie à courir le long des autoroutes pour essayer de grimper dans les camions qui filent vers l’Angleterre. La plupart d’entre eux échouent et restent bloqués durant de longs mois dans un des plus grands bidonvilles d’Europe. Ils doivent alors apprendre à survivre dans la boue et le froid, à la merci d’adultes malveillants et de réseaux criminels. Ni la France, ni la Grande-Bretagne ne semblent vouloir prendre la mesure du danger qui pèsent sur « les enfants de le jungle ». Pendant près d’un an et jusqu’au démantèlement final, le film suit le quotidien de ces gamins qui vivent l’enfer dans le nord de la France.
59' - réalisé par Thomas Dandois & Stéphane Marchetti - production PLAYPROD avec la participation de France Télévisions
Après le documentaire, Marina Carrère d'Encausse propose un débat avec ses invités
Violaine CARRERE chargée de mission au GISTI (Groupe d'information et de soutien des immigrés).
Didier LESCHI directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII).
Joude JASSOUMA réfugié Syrien, auteur de Je viens d’Alep aux éditions ALLARY.