Communiqué de presse
Karl Von Den Steinen (1855-1929) est médecin-psychiatre mais c’est dans ses nombreux travaux sur les cultures indiennes du centre du Brésil (il a jeté les bases de l’Ethnologie brésilienne) et dans ses travaux sur l’Art Marquisien et le tatouage, qu’il s’est le plus illustré et est devenu une référence absolue dans le monde entier.
Ces tatouages ce sont d’abord des premières images, celles des premiers explorateurs aux Marquises, des illustrations qui vont étonner l’Europe. Le journal de bord d’Adam Von Krusensternun explorateur russe débarqué à Nuku-Hivaen1804 avec son équipage relate ce langage extrêmement codifié.
Des nombreuses illustrations représentent des guerriers marquisiens tatoués. Elles sont les œuvres de Tilésius et Langsdorff, les deux illustrateurs de l’expédition, qui ont eu le temps d’observer et de dessiner ces tatouages de face, de dos et de profil. On pense que ce sont les premières représentations dessinées de tatouages ramenées en Europe à cette époque.Ce sont ces premières images qui vont marquer l’imaginaire européen sur le mode de vie et le sort de ces peuples premiers du Pacifique, des images qui vont aussi marquer Karl Von Den Steinen, qui interprétera les motifs et classifiera cet «alphabet» dans un dictionnaire devenu la référence du tatouage marquisien.
«On revient toujours à ses premières amours!»«D'un voyage autour du monde que j'avais entrepris comme jeune médecin dans les années 1879-1881 et qui m'avait amené du Mexique à la Californie, au Japon, à Java, aux Indes et en Égypte, c'est pourtant des îles polynésiennes que j'ai ramené les impressions les plus fortes et les plus vivantes, celles où l'homme et la nature s'accordent dans la beauté et la joie comme nulle part ailleurs dans le monde. Je l'ai ressenti avec toute la sincérité de ma jeunesse, même si j'y mettais une part d'illusion».
Karl Von den Steinen
Si l’on vous dit Die Marquesanerund ihre Kunst : Studien über die Entwicklung primitiver Südseeornamentik nach eigenem Reiseergebnissen und dem Material der Museum » 3 vol., Berlin : D. Reimer (E. Vohsen) 1925, il y a peu de chances, sauf à ce que vous soyez germanophile, de capter votre attention.
1925 en effet est l’année au coursde laquelle Karl Von Den Steinen fit publier le premier des trois tomes de son monumental travail consacré aux îles Marquises, archipel qu’il avait sillonné six mois, vingt-huit ans auparavant.Vingt-huit ans pour écrire trois livres, cela peut sembler beaucoup ; mais en réalité, le semestre de ce « Charles des Pierres » (si l’on traduit en français son nom) passa aux Marquises ne fut que le préambule d’un énorme, un invraisemblable travail de recensement et de description de toutes les pièces, de toutes les archives conservées par les musées du monde concernant l’ancienne civilisation marquisienne.Un quart de siècle de recherches