Au bout de l'enquête

Ce nouveau magazine s’intéresse aux « Cold cases » : des affaires classées, réputées insolubles, qui ont parfois résisté près de 50 ans à la ténacité des enquêteurs avant qu’un indice oublié, un témoignage inespéré ou une expertise scientifique innovante permette d’en confondre les coupables.

Aux côtés de Marie Drucker, Alain Bauer, professeur de criminologie, apporte sur chaque affaire un éclairage technique, psychologique, sociologique ou  historique pour comprendre les procédés mis en œuvre au cours de l’enquête, mais aussi ses enjeux et ses répercussions.

Chaque fait divers raconte non seulement l’évolution des méthodes d’enquête des services de police et de gendarmerie, mais aussi une époque, un milieu, une région, un contexte historique ou social. A travers le récit des crimes et de leur résolution, Au bout de l’enquête écrira chaque samedi une page méconnue de l’histoire de la société française.

Un soin tout particulier est apporté à la qualité du récit et de la mise en images. Le magazine s’appuie en outre sur l’expertise et la rigueur d’une équipe rédactionnelle aguerrie, spécialiste de l’analyse et du décryptage des faits divers.

Affaire Marine Boisseranc

Sur la piste d’un célèbre tueur 15 ans après

Une enquête d’Emmanuelle Pérez

Le 11 octobre 2005, Marine Boisseranc, une étudiante de 20 ans est poignardée de 12 coups de couteau dans le pavillon familiale à Chazay-d’Azergues dans la grande banlieue de Lyon. C’est un choc terrible pour cette famille aisée de notables. Le père, visiteur médical est aussi conseiller municipal, la mère médecin généraliste. Seul indice sur place : une trace de chaussure de sport taille 43... Dans un premier temps, l’enquête s’intéresse aux proches, aux camarades de lycée de cette étudiante en BTS. En vain. Au fil des années, un SDF va être très sérieusement mis en cause. Puis ce sera au tour de l’ex-petit ami de la jeune femme d’être mis en examen et même incarcéré. Faute d’éléments matériels assez forts et d’aveux cette dernière piste tournera court.

Il faut attendre ces derniers mois, soit 15 ans après le meurtre pour qu’une piste crédible surgisse. Grâce à de nouveaux témoignages, c’est cette fois-ci un célèbre tueur qui est dans le viseur des enquêteurs : Stéphane Moitoiret qui avait tué le « petit Valentin » en 2008.