Fiche programme

Résumé

Production Caméra Lucida Production Réalisation Corentin Leconte Nous vous invitons à un voyage musical en France au début du XXème siècle avec des oeuvres de Poulenc, Stravinsky et Florent Schmitt, compositeur qui a rarement les honneurs des grandes scènes. Un voyage visuel, aussi, où la lumière baigne chaque œuvre dans des tons différents. Tout commence en bleu avec "Le Concerto pour deux pianos" de Poulenc que jouent ici Katia et Marielle Labèque. C'est une œuvre phare pour elles, une de celles qui les ont fait connaître du grand public. Elles jouent à la perfection ce concerto tout en vitesse, en ruptures, foisonnant mélodiquement, et gardent une fraicheur dans le jeu comme si elles le jouaient pour la première fois. En bis, l'orchestre disparait et Katia et Marielle Labèque retrouvent Ravel et "Le Jardin féérique" de Ma mère l'Oye – trop court moment d'enchantement offert par ses deux grandes pianistes. La salle se fait rouge pour le poème symphonique "Le Chant du rossignol" d'Igor Stravinsky composé d'extraits de l'opéra Rossignol, inspiré au compositeur par un conte d'Andersen. Créée à Genève, l'œuvre fut chorégraphiée la première fois à l'Opéra de Paris en 1920, pendant les longues années où le compositeur d'origine russe fut très parisien. La dernière partie du concert, plus jaune, est pour beaucoup synonyme de découverte : celle d'un compositeur français un peu oublié, Florent Schmitt (1870-1958). Ami de Paul Dukas, Arnold Schoenberg ou de Darius Milhaud, il fut l'un des compositeurs français les plus actifs et renommé au début du XXe siècle, suscitant à la fois l'admiration ou la détestation de ses contemporains (Erik Satie disait aux jeunes compositeurs qu'il valait mieux se tuer qu'orchestrer aussi mal que Florent Schmitt, alors que Igor Stravinski a écrit à propos d'une de ses oeuvres "elle m'a donné une plus grande joie qu'aucune autre oeuvre que j'aie entendue depuis longtemps").