Fiche programme

1975-1995 : LE CHOIX DES ARMES

Résumé

Une collection de six documentaires Une production France Télévisions, 13 Prods, Wide Studios et Veo Productions Direction éditoriale : Ariane Chemin Direction artistique : Juan Gordillo-Hidalgo FLNC, ASALA, GAL, CRAV, GIA, Loups noirs d’Alsace. Autant d’acronymes synonymes d’attentats qui nous renvoient à une époque, qui n’en reste pas moins vif dans les mémoires. Autant de prises d’otages et de crimes, qui ont profondément marqué les esprits. Mais aussi les territoires. De 1975 à 1995, ces groupes radicaux ont multiplié les actions militantes : attentats à la bombe, attaques à main armée, incendies. Comment expliquer que ces jeunes femmes et hommes aient franchi le pas ? Qu’est-ce qui pousse des individus, à priori sans histoire, à prendre tous les risques pour défendre leurs idéaux ? Quitte à y perdre la liberté... voire la vie. GAL, AU NOM DE LA RAISON D’ÉTAT Un documentaire réalisé par Sylvie Garat Le 25 septembre 1985, deux hommes font irruption dans un bar du Petit Bayonne et tirent sans trembler en direction d’une table de quatre hommes. Etxaniz, Asteasuinzarra, Irazustabarrena et Etxaide sont quatre militants de l’organisation séparatiste basque ETA, réfugiés politiques au Pays basque français. Ils avaient entre 28 et 35 ans et ce soir-là, ils sont tombés sous les balles du GAL (Groupes Anti-terroristes de Libération). Comme tous les réfugiés en terre basque française, ils se savaient en danger. La rumeur court que des “gendarmes” espagnols passent la frontière clandestinement pour débusquer les réfugiés basques pour le compte d’un gouvernement post-franquiste encore hantés par ses vieux démons. Entre 1983 et 1987, 27 personnes sont assassinées par le GAL sur le sol français, dans un climat de terreur inédit. Sept d’entre eux n’ont rien à voir avec la mouvance nationaliste. Une “sale guerre” qui prend en otage toute la région, où les mercenaires n’hésitent plus à agir en plein jour. Mais où la justice française se fait étrangement silencieuse. Christophe Seys, juge d’instruction à Bayonne à cette période, se heurte à une certaine réticence du parquet à traiter du “dossier basque”. La consigne vient de plus haut. 40 ans après, les victimes du GAL et leurs familles attendent toujours des réponses. Un documentaire comme une enquête historique réunissant ministres, victimes, policiers, témoins, juges français et espagnols sur un silence d’État.