Fiche programme

LES CHEMINS DE LA FOI - ISLAM : RETOUR AUX SOURCES DE L'ISLAM

Résumé

Née aux premiers temps de la religion musulmane, suite à la révélaTIon de versets coraniques durant la période médinoise, le hadj s’appuie historiquement sur un pèlerinage polythéiste préexistant. Le Coran fait même remonter le hadj à Abraham, qui institua ce rite sur une injonction de Dieu. Lorsque Mohammad naquit à La Mecque vers 570, ce&e ville était déjà un lieu de pèlerinages polythéistes très fréquenté. Elle offrait, en effet, un sanctuaire très oecuménique, la Kaaba, qui accueillait les divinités adorées par les Bédouins, caravaniers et marchands qui la fréquentaient. Depuis l’instaura)on de l’islam, ce&e pra)que n’a cessé de se développer. De nos jours, La Mecque reçoit chaque année quatre à cinq millions de pèlerins, dont environ trente-cinq mille à cinquante mille Français. L’espace dans lequel prennent place les rituels est érigé en territoire sacré (haram), qui bénéficie du rayonnement du sanctuaire majeur de La Mecque, la Kaaba. Les limites de ce périmètre ont été fixées par le Prophète Mohammad. Et cet espace est régi par un certain nombre de règles et d’interdits. Pour le pèlerin, le premier acte du hadj est l’expression de l’inten)on en son for intérieur d’effectuer le pèlerinage par la formule dite de la talbiya : - « Labbayk Allahouma Labbayk… » - « Me voici à Toi, Ô mon Dieu je réponds à Ton Appel… » Formule qui autorise le pèlerin à pénétrer dans le territoire sacré et à entamer son hadj. La talbiya est particulièrement importante car en islam toute pratique routinière ou irréfléchie est considérée comme nulle. Le pèlerin procède également à une grande ablution rituelle et revêt un vêtement composé de deux pièces d'étoffe blanche non cousues. Les femmes peuvent continuer à porter leurs vêtements usuels. Une fois sacralisé, le pèlerin pénètre dans la mosquée où se trouve la Kaaba, qui symbolise la maison de Dieu. Les musulmans attribuent sa construction à Adam, et sa restauration après le Déluge à Abraham. Le fidèle y proclame diverses prières et doit essayer de toucher la Pierre noire qui est encastrée dans un angle de la Kaaba. Puis il procède au tawaf, qui consiste en une série de sept circumambulations autour de la Kaaba dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Le say a lieu immédiatement après. Ce rite reproduit la quête d'Agar, la servante d'Abraham, qui cherchait de l'eau pour son enfant Ismaël. Les pèlerins doivent marcher sept fois entre les rochers de Safa et Marwa, avant de pouvoir boire l'eau de la source Zemzem, celle que fit surgir l'ange Gabriel pour répondre à l'appel d'Agar. Ces rites effectués, les fidèles parviennent au coeur du pèlerinage. A l'aube du huitième jour de dhou-al-hijja, ils se rendent à pied à Mina pour y camper. Le lendemain, après avoir passé la nuit à Mina, ils marchent vers le mont Arafat, du haut duquel le Prophète prononça son dernier sermon en 632. C'est dans la plaine d'Arafat qu'a lieu le woukouf, le point culminant du pèlerinage, le moment où les fidèles reçoivent le pardon et la miséricorde de Dieu. Ils invoquent Allah à de multiples reprises en stationnant à cet endroit jusqu'au coucher du soleil. Puis ils retournent vers La Mecque, en s'arrêtant une nuit à Mouzdalifa. Ils y 3 ramassent les pierres qui serviront à la lapidation symbolique des stèles qui se trouvent à Mina. La première lapidation a lieu le dixième jour, celui de la célébration de l'Aïd al-Adha, la fête qui commémore le sacrifice d'Abraham. Les pèlerins sacrifient un animal à cette occasion. Le onzième jour, les fidèles procèdent à une nouvelle lapidation symbolique. Ils reviennent le douzièmz jour à La Mecque, après une troisième lapidation. Le pèlerinage se termine par un nouveau tawaf, la circumambulation de l'Adieu.