Présentez-nous votre personnage, le lieutenant Alex Marcus.
Samir Boitard : Alex Marcus est un flic qui a de l’expérience malgré son jeune âge. Il a en effet très vite obtenu des postes assez haut placés. Longtemps à la Bac, il a intégré l’IGPN depuis peu, en attendant un autre poste. Il est envoyé à La Réunion pour une enquête sur place.
C’est un homme intègre, réfléchi et efficace, tant dans ses investigations que dans l’action sur le terrain.
Marcus n’en est pas moins sensible, et il s’investit dans sa famille autant qu’au travail.
Il ne se prend pas au sérieux et est très instinctif, à l’image du tigre tatoué à l’intérieur de son bras. Discret mais présent. Il sait qu’il n’est pas le bienvenu, comme tout membre de l’IGPN enquêtant dans un service. 
Mais il ne se laisse pas impressionner ou influencer par ce qu’on peut penser de lui. Il réussit à s’intégrer et à se faire entendre, quoi qu’il arrive. Son humour et son calme aident beaucoup. 

Qu’apporte-t-il à la brigade dirigée par la commandante Clarissa Hoarau (Yaëlle Trulès) ?
S. B. : Il apporte, je pense, une autre façon de travailler grâce à son expérience qu’il met au service du groupe et des enquêtes, ce qui est un plus et une force pour eux. Il sait écouter sans s’imposer si ça n’est pas nécessaire, mais il reste déterminé dans ses convictions.

Comment s’est déroulé le tournage à La Réunion ?
S. B. : Le tournage s’est très bien passé. D’abord la production a tout fait pour m’accueillir dans les meilleures conditions. Je suis venu en famille, et nous avons été chouchoutés du début à la fin. Je les remercie encore, car ça change beaucoup de choses quant aux conditions de travail. Ensuite, l’équipe sur place a été tout aussi accueillante, que ce soit les techniciens comme les comédiens. J’ai vraiment apprécié pouvoir partager ces épisodes avec les récurrents Yaëlle Trulès, Antoine Stip, Nathan Dellemme et Marielle Karabeu. J’ai senti une équipe soudée et bien rodée.
Le travail collectif s’est toujours fait dans la joie et la bonne humeur. Idem avec les deux réalisateurs, François Bigrat et Florian Thomas, avec qui ça a été un bonheur de travailler. Ils sont très différents mais très complémentaires. François sur la direction d’acteur et Florian dans la construction de mon personnage. Une entente cruciale pour valoriser les scénarios, malgré le peu de temps sur place.
Et, pour finir, la rencontre avec Olivier Marchal. Un homme et un acteur généreux et sensible que j’ai aimé observer comme un ancien. Inspirant et drôle dans son travail et dans la vie. Jamais à court d’anecdotes passionnantes sur son passé de flic, d’acteur ou de réalisateur. Une complicité qui a rendu le tournage encore une fois plus agréable.

Connaissiez-vous l’île avant OPJ ?
S. B. : Je n’étais jamais allé à La Réunion, et j’ai adoré sa diversité culturelle et la richesse de la nature, avec laquelle je me sens très proche. La gentillesse des gens sur place a rendu tout plus simple. 
J’ai adoré aussi pouvoir partir en claquettes tee-shirt le matin sur le plateau et me rafraîchir dans le lagon à la fin de la journée quand je le pouvais.
Et même si je n’ai pas eu le temps de parcourir l’île – à cause d’un tournage au rythme malgré tout très intense et de fortes chaleurs –, j’ai ressenti sa belle énergie et me considère très chanceux d’avoir vécu cette expérience là-bas. 
J’espère vraiment avoir l’occasion d’y revenir. Pourquoi pas pour une suite et un retour d’Alex Marcus !

                                                                    Propos recueillis par Sophie Desquesses

“Mon personnage a beaucoup évolué”

Le tournage saison 2 d'OPJ Pacifique Sud vient de s'achever à La réunion. De retour depuis seulement quelques semaines, Marielle Karabeu a accepté de revenir sur ces quelques mois de travail intense loin du Caillou. Une expérience qu'elle partage avec humour et franchise alors que NC la 1ere diffuse cette semaine deux épisodes inédits de la série.

Comment s'est déroulé ce tournage sur l'île de La réunion ?
MK: C'était difficile et intense car nous devions être disponibles à tout moment. Étant donné qu'il pleuvait tous les après-midis, nous avons dû adapter le planning. Nous avons tourné de décembre à mars avec deux semaines supplémentaires à cause de la météo. Le rythme était très soutenu. Cela ne m'a pas laissé beaucoup de temps personnel pour visiter le pays.

Quelles ont été tes impressions en arrivant ?
MK: J'avais l'impression d'être à Lifou ! Mais malgré la mer et les cocotiers, j'ai fini par avoir le mal du pays. J'aime la pêche, sortir, aller en tribu et je me suis sentie déracinée de ne pas pouvoir faire ça là-bas.

Que retiens-tu de ce pays ?
MK: J'ai été très marqué par le métissage. Le fait de voir les Chinois, les noirs, les blancs parler créole, j'ai trouvé ça très beau. Il n'y a pas de barrière, pas de racisme... C'est une belle culture.

Revenons à la série. Peux-tu nous dévoiler quelques éléments nouveaux sur Kelly Kwaté ?
MK : Mon personnage a beaucoup évolué. Dans la saison 1, elle débutait dans la police. Depuis, elle a pris de la confiance au niveau de son travail comme dans sa vie privée. Ça a d'ailleurs eu un impact sur moi ! Dans la vie, je ne suis pas “carrée” du tout, contrairement à mon personnage. J'ai donc appris à être responsable, à ne plus prendre de décision à la légère et à bien réfléchir. Ça m'aide beaucoup ! J'aimerais que ça serve d'exemple.

Tu es rentrée très récemment sur le caillou, que vas-tu faire jusqu'en septembre avant de repartir pour le tournage de la saison 3 ?
MK : Profiter ! Je vais aller à la pêche, me balader. J'ai accepté un shooting photo avec un photographe et quelques activités, notamment avec Renault. Mais dès que je reçois mes textes, je vais me remettre au travail.

La première saison a remporté un franc succès, comment vis-tu cette notoriété ?
MK : J'ai du mal à assumer. J'ai peur d'attiser la jalousie alors j'ai tendance à rester chez moi ! Je suis intimidé par les gens et je n'ai pas encore trouvé mon équilibre par rapport à cette question.

As-tu des projets à plus long terme ?
MK : Non, je n'ai pas de projet de carrière. Je préfère laisser les choses arriver car elles sont arrivées toutes seules.