Ducos

"C’est comme un poumon qui respire, haleine de poussière, de torréfaction de café, de diésel fatigué. Ça sent la sueur, le travail du métal, la peinture, la sciure de bois. Ça fourmille, tous les jours de la semaine, flot ininterrompu de pick-up, de camionnettes, de camions de tous les gabarits, d’hommes et de femmes pressées. Ça s’active tôt le matin, le bruit réveille la ville toute proche. Ici, on fabrique, on transforme, on livre, on pèse, je suis une matière vivante en mouvement, une presqu’île vivace, active, tendue par le travail des êtres qui se sont installés sur ma terre. Ce sont eux qui me font exister, grandir, construire. On dit parfois de moi que je suis le centre économique du pays… Je ne sais pas. Mais ce que je sens, qui grouille dans mes rues comme du sang qui coule dans des veines, c’est le travail de ceux que l’on n’entend pas, la sueur de ceux qui aiment leur métier. Je suis Ducos…"