Interview d'Elen Rhys

Qu’est-ce qui vous a séduit dans Mallorca Files ?
Elen Rhys : Son écriture. La qualité du scénario de Dan Sefton. En mêlant drame, comédie et action, il coche toutes les cases. Je suis ravie de participer à un projet aussi excitant.

Étiez-vous aussi attirée par le personnage de Miranda ?
E. R. : Complètement. C’est un personnage complexe. Son obsession pour le travail et son combat pour la justice agace ses supérieurs. Elle déteste laisser les choses en suspens. Je me suis immédiatement identifiée à elle, comme j’ai tout de suite su que je pouvais interpréter son personnage.

Existe-t-il des points communs entre vous et Miranda ?
E. R. : Oui. Lorsque vous passez douze heures par jour, pendant sept mois, dans la peau d’un personnage, la frontière entre lui et vous devient ténue. Il m’est donc parfois arrivé de me demander : « Qui suis-je ? » Nous sommes toutes deux passionnées et déterminées. Et j’aime à croire que, comme Miranda, j’ai un sens moral aigu – quoi qu’en disent certains ! Nous recherchons ce qu’il y a de meilleur chez les autres. Son souci de l’injustice me parle. Et puis moi aussi j’aime courir, même si à titre personnel je n’ai pas eu beaucoup le temps de m’entraîner. Mais puisque Miranda passe son temps à poursuivre des criminels, cela m’a aidée à rester en forme !

Que pouvez-vous nous dire du début de sa relation avec Max, son partenaire ?
E. R. : Au départ, ce sont deux personnages aux antipodes. Leur manière de penser étant complètement différente, ils n’arrivent pas se comprendre. Mais la force de l’un est la faiblesse de l’autre. Progressivement, on voit qu’ils apprennent l’un de l’autre, pour finir par se compléter. Miranda et Max sont le cœur de cette série. Julian Looman et moi avons donc essayé de trouver ces moments entre eux.

Comment leur relation évolue-t-elle ?
E. R. : Chaque situation apporte son lot de difficultés, ce qui les contraint à accepter qui ils sont. Ainsi, dans l’un des épisodes, on découvre que Miranda souffre de claustrophobie. Jamais elle ne lui en aurait parlé. Seulement, au cours d’une enquête, alors qu’ils franchissent un tunnel, elle est incapable de lui porter assistance. À la suite de quoi, elle s’en explique. Au fil des épisodes, vous en découvrez un peu plus sur eux, ce qui donne envie d’en savoir encore plus.

Comment cela s’est-il passé entre vous et Julian Looman ?
E. R. : Nous nous sommes vraiment bien entendus. Il était essentiel qu’il y ait cette alchimie entre nous, parce que la série repose sur ce duo. Lors des auditions, ils ont essayé quatre Miranda différentes avec quatre Max différents avant de la trouver. Par-dessus tout, il était important pour l’équipe que cette relation fonctionne. Et par chance cela a été le cas entre Julian et moi. Notre entente était telle que l’on pouvait se questionner mutuellement sur la manière d’interpréter une scène. Nous voulions juste le meilleur pour l’autre. Cela a été un vrai bonheur de travailler avec lui. Dieu merci… parce qu’être coincée pendant sept mois avec quelqu’un avec qui vous ne vous entendez pas, ç’aurait été long !

Qu’apporte l’île de Majorque à la série ?
E. R. : L’île y tient une place prépondérante. C’est l’un des personnages principaux. Un endroit aux paysages grandioses, qui a fourni des décors incroyables, comme ce vignoble ou cette villa dans lesquels avons tourné. Des lieux qui enrichissent les intrigues. Vous avez la montagne, la mer à dix minutes… Nous avons adoré être ici. Quitter cet endroit est un crève-cœur.

Quelle réaction à la série espérez-vous de la part du public ?
E. R. : J’espère qu’il prendra autant de plaisir à la regarder que nous en avons eu à la faire. C’est une série pleine de soleil et optimiste, tournée dans des endroits magnifiques. Nous ne sommes pas dans de la pure série policière. C’est vraiment facile à regarder et je souhaite qu’à la fin de chaque épisode les gens aient le sourire !