La saga

La saga raconte sur plusieurs décennies l’amitié complexe entre deux fillettes, Lila et Lenù, dans un quartier miséreux de Naples de l’après-guerre, de l’après fascisme. Dès la publication du premier tome, l’auteure est consacrée comme « l’une des plus grands auteurs de notre temps » (The New York Times Book)  par les critiques du monde entier. Si elle choisit de garder l’anonymat pour s’effacer derrière ses livres, son œuvre d’inspiration autobiographique suscite un emballement prodigieux ; pas moins de 10 millions d’exemplaires sont vendus à travers le monde. « Quand je lis [les romans d’Elena Ferrante], je voudrais ne jamais m’arrêter. Les obstacles m’énervent — mon travail, les rencontres dans le métro — car ils risquent de m’éloigner de ses livres. » écrit Molly Fisher, dans The New Yorker. Même les noms du livre  comme Daniel Pennac ou  du grand écran - comme James Franco ou Natalie Portman -, manifestent leur engouement. « Elle est tout simplement le plus grand écrivain contemporain », déclare ainsi la comédienne.

La séduction addictive de la saga et de la série tient aux questions toujours actuelles qu’elle soulève et auxquelles France Télévisions est très attaché. La première, centrale, est celle de la condition féminine. A travers le parcours de Lila et Lenù se découvrent l’histoire des femmes victimes des normes, de la violence domestique, sociale, historique et le récit de leur émancipation. En effet, pour les deux jeunes femmes, avides d’une destinée différente de celle des générations précédentes, il s’agit de se libérer du joug des traditions, des pères, des frères mais aussi des mères. Comment  échapper au fatum de sa condition sexuelle et sociale ?  Car la question de classe se pose tout au long de leur parcours et de celui de leurs camarades. Même si elles ne parviennent pas à se soustraire à l’emprise de Naples et de leurs origines,  l’éducation, thème fondamental de la saga, constitue une des portes de sortie que toutes deux, l’une comme autodidacte, l’autre comme universitaire, empruntent. A travers le travail et la créativité, et plus particulièrement l’écriture pour Lenù, elles trouvent une force et une dynamique.
Trouver les comédiennes idoines pour jouer les deux filles de la saga culte représentait un défi ; 8000 actrices ont été auditionnées. Naples, personnage à part entière du roman, voire principal, dont chaque protagoniste de la série incarne une facette : la mythologique, la faconde, la corrompue, la moderne, la mystérieuse…, a exigé un travail ciselé de cent jours sur les décors. 20 000 mètres carrés de plateaux ont été créés. Et parce que Naples ne serait jamais Naples sans ses rues grouillantes, 1500 figurants et 150 comédiens ont animé le décor. Les rôles secondaires sont d’autant plus puissants qu’ils racontent des êtres bousculés par la marche du progrès,  pris dans les filets de l’Histoire et du temps - autre fatum -, mus par des sentiments ambivalents, que Ferrante décortique sans complaisance. Tout un monde terriblement vivant et proche.

La saga en chiffres

4 tomes
1700 pages
5 millions d’exemplaires de la saga vendus dans le monde
1,4 million en France
La saga est traduite en 42 langues

Pour la série télévisée

150 acteurs
1500 figurants
8000 comédiennes auditionnées pour le rôle de Lenù et Lila
1500 costumes
150 techniciens
20 000 mètres carrés de plateaux
100 jours de travaux pour le décor
 + de 7 millions de téléspectateurs en moyenne (Prime) sur la RAI