Le Président Emmanuel Macron sera en Nouvelle-Calédonie le vendredi 4 et samedi 5 mai. Il sera en déplacement dans le Nord, les îles et le Sud. NC la 1ère propose de suivre cette visite présidentielle via deux éditions d'actualité quotidienne, et le direct de son discours officiel (sous réserve de modifications).
Le vendredi 4 mai :
Un Journal Télévisé local à 12h30 - Edition spéciale de 10 minutes
Un Journal Télévisé local à 19h00 - Edition spéciale de 50 minutes
Le samedi 5 mai :
Un Journal Télévisé local à 12h30 - Edition spéciale de 10 minutes
Un Journal Télévisé local à 19h00 - Edition spéciale de 50 minutes
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Le jeudi 3 mai à 21h00, la chaîne diffuse également un nouveau numéro du magazine "20h55" présenté par Laurent Delahousse : "Présidentielle 2017 : Histoire secrète". Un film de Pascal Catuogno et Stéphane Masseline, avec Fabien Boucheseiche et Erwan L’Éléouet.
Le scénario semblait écrit d’avance. 2017 verrait se jouer le retour du duel de 2012, François Hollande contre Nicolas Sarkozy. L’ex-président préparait sa revanche. Celui en exercice comptait sur un affrontement avec son meilleur ennemi pour se relancer. Mais rien ne s’est passé comme prévu. Et à l’arrivée, un homme que personne ne connaissait cinq ans plus tôt a renversé la donne. Éliminations, renoncement surprise, jeu des alliances bouleversé, jamais une élection présidentielle n’aura été aussi imprévisible.
En s’appuyant sur des verbatims et des séquences inédites, le film « Présidentielle 2017 : histoires secrètes » fait revivre de l’intérieur l’intense récit d’une campagne qui a bouleversé le jeu politique. Et à l’issue du documentaire, Laurent Delahousse revient en plateau sur la première année d’exercice du pouvoir d’Emmanuel Macron, le rythme des réformes et l’état de l’opinion.
Proposé et présenté par Laurent Delahousse
Sur une idée originale de Laurent Delahousse et Marc Berdugo
Rédaction en chef : Erwan L'Éléouet et Fabien Boucheseiche
Un film inédit de Pascal Catuogno et Stéphane Masseline, avec Fabien Boucheseiche et Erwan L’Éléouet
Produit par Magneto Presse
Avec la participation de France Télévisions
Il y a un an, le second tour de l’élection présidentielle marquait le point d’orgue d’une incroyable campagne où rien de ce qui était annoncé ne se produisit et où l’inédit, l’imprévu et l’impensable se taillèrent la part belle. Pour Pascal Catuogno – qui signe avec Stéphane Masseline, Fabien Boucheseiche et Erwan L’Éléouet Présidentielle 2017 : histoires secrètes –, « ce n’était plus une campagne, c’était un roman. »
Un an après, la sidération provoquée par la dernière campagne présidentielle ne faiblit pas ?
Cette présidentielle était inédite à tous points de vue. C’était la première fois dans l’histoire de la Ve République qu’un président au pouvoir n’était pas candidat à sa réélection ; la première fois que les partis «traditionnels » de gauche et de droite étaient éliminés du second tour ; la première fois qu’une formation nouvelle – portée par une personnalité inconnue cinq plus tôt – arrivait au pouvoir, etc. Un an après, on dispose d’un peu de recul mais on voit bien – ne serait-ce que ces jours-ci à propos de la réforme de la SNCF – que les effets de cette déflagration sont durables et que les partis politiques restent profondément déstabilisés. Les choses s’annonçaient initialement comme une sorte de match retour François Hollande-Nicolas Sarkozy, avec Marine Le Pen dans le rôle du trouble-fête. L’affiche n’était pas très excitante et, de fait, elle ne semblait pas exciter grand monde. Présidentielle 2017 : histoires secrètes commence le 12 octobre 2016 avec la publication du livre explosif consacré à François Hollande, Un président ne devrait pas dire ça (1), qui affaiblit le chef de l’État. À partir de ce moment, on dirait qu’une machine folle se met en route, qui va tourner de plus en plus vite et de plus en plus fort. La primaire à droite fait sauter Juppé et Sarkozy et propulse Fillon, qu’on n’attendait pas. À gauche, après le retrait de Hollande, Valls, qu’on annonçait favori, est blackboulé par Hamon, qu’on n’avait pas vu arriver. Tandis que Fillon s’enferre dans le « Penelope Gate », Mélenchon monte dans les sondages, Hamon décroche et Le Pen se maintient très haut. Et puis, au milieu de tout cela, la fusée Macron est mise sur orbite... Rarement, on avait vu un tel enchaînement de coups de théâtre. Ce n’était plus une élection mais un roman. Et cela valait bien un film !
Ce monde politique qu’on dit animé de stratégies complexes, verrouillé par la communication, on est étonné d’y voir tant de ratés et même de balourdises...
Verrouillé, oui, quand tout va bien et que tout le monde regarde dans la même direction. Quand les partis se grippent, à droite comme à gauche, sous l’effet de guerres intestines – et même au Front national, qui a été traversé par des querelles stratégiques –, on voit bien que la communication dévisse. Là où ça a tenu, du côté de La République en marche et de la France insoumise, c’est que tout le monde marchait droit comme un seul homme. Et on peut noter que Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, dans des genres très différents, on fait les plus belles campagnes.
Votre film donne la parole à des journalistes et à des acteurs de cette campagne électorale. A-t-il été difficile de convaincre des politiques de revenir sur les péripéties de cette histoire qui, pour certains, est encore douloureuse ?
Cela a été très difficile du côté de LREM, où la parole semble très contrôlée. De manière générale, beaucoup de personnalités contactées ont décliné l’invitation. Elles préfèrent sans doute ne pas revenir pour le moment sur des événements qui sont effectivement parfois cuisants. Pour d’autres, surtout à droite, il a fallu insister un peu. Je crois que, pour tout le monde, la page est encore loin d’être tournée. On voit bien que si à l’extrême droite et à l’extrême gauche, les repères tiennent, dans les camps « traditionnels », en revanche, au Parti socialiste et plus encore chez Les Républicains, on se cherche. On peut même se demander si la droite réussira à se reconstituer. Certains sont tentés de faire les yeux doux à LREM, d’autres évoluent vers des positions plus dures. Au fond, LREM met en question, pose problème, polarise, absorbe, brouille, etc. Dans ces conditions, il y a beaucoup de difficultés à se positionner et donc, forcément, à tirer le bilan de ce qui s’est passé en 2017.
La présidentielle 2017 a-t-elle livré tous ses secrets ?
Je ne le crois pas ! Les journalistes, et après eux les historiens vont se pencher sur elle encore longtemps. Mais on peut déjà avancer qu’elle marque un tournant dans la vie politique française et que les choses ne seront plus comme avant. Ne serait-ce que dans le domaine des affaires. Les politiques ont été marqués, peut-être même pour certains traumatisés. Ils y réfléchiront à deux fois désormais. Il me semble que c’est une bonne nouvelle.
Propos recueillis par Christophe Kechroud-Gibassier
(1) Publié par Gérard Davet et Fabrice Lhomme aux Éditions Stock.