Nouvelle-Calédonie, histoire d'un destin partagé

Les habitants de la Nouvelle-Calédonie n’ont, pour la plupart, pas choisi de vivre ensemble. C’est la France du XIX^e siècle qui l’a décidé pour eux. Depuis, ils essayent tant bien que mal de partager un destin dont les contours restent flous. Pour comprendre les ressorts de cette société pluriethnique et ses questionnements, il faut remonter le fil du temps jusqu’au premier millénaire avant Jésus-Christ, lorsque les premiers êtres humains posèrent le pied dans cet archipel du Pacifique Sud, et suivre leurs traces.

Comment se sont tissés les liens qui unissent aujourd’hui les différentes ethnies de la mosaïque calédonienne ? Quel est le creuset de leurs différences ? Quelle est l’origine de l’opposition entre non-indépendantistes, majoritairement d’origine européenne, au mode de vie moderniste, individualiste et matérialiste, et les indépendantistes regroupant essentiellement la population autochtone, vivant au sein de tribus très hiérarchisées et fortement attachées à leur terre et leurs coutumes ?

Explorer le passé pour mieux comprendre le présent, telle est l’ambition de la grande fresque historique qu’entend dessiner le film Nouvelle-Calédonie, histoire d’un destin partagé.

Ce documentaire de 90 minutes s’articule en trois chapitres thématiques autour des moments forts qui ont fait basculer le destin de ce territoire. Le premier qui couvre la période de l'an 1000 avant JC jusqu'en 1945, en passant par la découverte à la fin du XVIII^ème siècle de l'île par James Cook, se penche sur la composition de la mosaïque ethnique. La seconde sur l'époque des déchirements de 1946 à 1998, incluant les grandes tensions des années 1980 et la signature des accords de Matignon et de Nouméa. Pour finir par la période 1998-2018, celle de la construction d’un pays à la recherche d’un équilibre jusqu’au référendum d’autodétermination de novembre prochain.