Destination la Polynésie et l’île de Tahiti au 19ème siècle. Les premiers immigrants chinois viennent y travailler sur les exploitations de coton, de café ou de canne à sucre.
Chim Soo Kung est l’un d’eux. En quête d’une vie meilleure, il y trouve un quotidien difficile, et finalement une histoire tragique.
Chim soo Kung de canton a Tahiti à 20h00
Chinois, Chim Soo Kung et son frère, fuyant la guerre civile en Chine, embarquent vers Tahiti pour être embauchés dans la plantation d’Atimaono à Papara. À la suite d’une rixe où meurt un ouvrier, Chim Soo Kung se sacrifie et s’accuse du meurtre qu’il n’a pas commis. Il est guillotiné et devient un héros pour les siens. À partir de ce récit, le film évoque l’évolution de la communauté chinoise depuis le XIX° siècle.
ITINERAIRES la collection
Yam quand l’igname raconte les hommes à 21h00
Dans Itinéraires la collection, escales en Papouasie, aux Iles Salomon, à Maré ou encore au Vanuatu..Nous y arpenterons les chemins coutumiers qui tissent les liens entre les hommes de Mélanésie.
L’igname, dans ce film, se raconte… Elle parle des hommes à travers son histoire et permet aux hommes de parler d’elle à travers leur histoire… De la Nouvelle Calédonie à la Papouasie-NouvelleGuinée, en passant par les Îles Salomon et le Vanuatu, elle raconte les chemins coutumiers qui tissent les liens entre les peuples de la Mélanésie. Elle parle d’hier, d’aujourd’hui, et des problèmes de demain… Elle est le guide qui permet de comprendre le renouvellement du cycle de la vie pour les Mélanésiens.
"Chim Soo Kung : de Canton à Tahiti"
Documentaire - 52 min - Polynésie 1ère
Réalisateur : Sandro LY
Producteur : MTH PROD - Benoît TARAHU
Coproduction : Polynésie 1ère et l’association Si Ni Tong
Le Chinois Chim Soo Kung a été guillotiné à Tahiti le 21 mars 1869 suite à une altercation liée à une dette de jeu sur la grande plantation d’Atimaono. Ce dernier était sans doute innocent mais il fut tout de même condamné à mort.
Bagarre mortelle à la grande plantation
Dans les premiers jours d’avril 1869, une rixe éclate entre des ouvriers chinois à la grande plantation d’Atimaono. Un lieu où les conditions de travail étaient des plus dures : des salaires de misère pour six jours de travail sur sept et 12 heures par jour.
Lors d’une l’altercation liée à une dette de jeu faisant un mort et un blessé grave. Seize personnes arrêtés, huit tahitiens et huit chinois. Parmi les huit chinois, deux sont acquittés, deux condamnés à cinq ans d’emprisonnement et quatre, dont Chim Soo Kung, sont condamnés à la peine capitale. Trois de ces derniers obtiendront une grâce.
Tahiti ne possédant aucune guillotine. Les autorités décident alors d’en construire une sur les lieux mêmes du meurtre, à Atimaono. A défaut de plans, on imagine une machine rudimentaire. Puis on procède à des essais sur des troncs de bananiers, sur des chiens, enfin sur des moutons et des porcs.
L’affaire Chim Soo Kung
L’écrivain Jack London s’est saisi de l’affaire Chim Soo Kung dans une nouvelle écrite en 1908, The Chinago. comme un point de départ à l’exploration littéraire des thèmes de la mésentente et de la mésinterprétation, à travers l’histoire d’un coolie pris au piège d’un système combinant le capitalisme de la plantation anglaise et la législation coloniale française. Le condamné était-il réellement coupable ? Les archives de l’époque ne procurent guère d’éclaircissements sur cette affaire.
Cet imbroglio historique alimente les divergences d’interprétations qui prévalent aujourd’hui au sein de la communauté chinoise. Pour beaucoup, Chim Soo Kung s’est sacrifié alors qu’il était innocent ; il est donc le symbole unificateur de la communauté, et le martyr grâce auquel les Chinois ont pu demeurer à Tahiti. Mais ils sont aussi nombreux à remettre en doute la réalité de son sacrifice.