Gurejele

Kaneka le pays en harmonie

Canala, 1986. Alors que les tensions s’accentuent en Nouvelle-Calédonie, des musiciens se réunissent sous l’impulsion de Jean-Marie Tjibaou pour débattre de la naissance d’un nou- veau genre musical kanak, populaire, moderne, qui affirmerait l’identité et la culture mélanésiennes.

Un style de musique qui s’appuierait sur les chants et rythmes traditionnels des Vieux, mêlés de sonorités du monde entier : rock, blues, reggae, pop,... Mais surtout une musique engagée avec sous ses airs mélodieux et ses rythmes entraînants, des paroles qui visent, qui touchent, qui dénoncent. Ainsi naît le kaneka.

Débute alors une aventure musicale inédite pour certains, tandis que d’autres adoptent ce style comme étendard d’une revendication politique. Tous en tout cas par leur talent, par leur passion, par leur envie de partage ou de dénonciation changent à jamais le paysage musical et culturel de la Nouvelle-Calédonie. Le kaneka comme un fleuve en perpétuel bouillonnement est le reflet des évolutions de la société calédonienne.

Comment cette musique inédite et aux propos engagés s’est-elle développée sur le Territoire au point d’être le premier genre musical local ? Quelles sont les particularités du kaneka? Comment a-t-il séduit les autres communautés de Nouvelle-Calédonie avec des textes plus festifs?

Tout juste trentenaire, comment le kaneka du 21ème siècle s’affirme-t-il ? Comment les artistes se positionnent-ils trente ans après la création de ce mouvement ? Alors que la musique se fait de plus en plus concurrentielle, comment le kaneka s’impose-t-il ? Entre traditions et modernité, quel est l’avenir du kaneka ?
Tout au long de ce documentaire, bercé par les mélodies, porté par les paroles, c’est une partie de l’histoire identitaire kanak qui nous est racontée ou plutôt chantée. Ce film retrace la formidable ascension d’un genre musical inédit où le kaneka se distingue comme une musique qui suit l’air de son temps, comme une musique à l’image de son pays, en construction et plein d’avenir. 

caméra

Réalisation : Jenny BRIFFA  et Amandine STELLETTA

Coproduction : NC 1ère et Têtemba productions