JMT et JL

Soirée spéciale sur les 30 ans des Accords Matignon

Mardi 26 juin 2018 à 20h00 - Sur NC la 1ère

C’était le 26 juin 1988. Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou se serraient la main, scellant ainsi les accords de Matignon et des décennies de paix pour la Nouvelle-Calédonie. A l'occasion du 30ème anniversaire de ce pacte historique, NC la 1ère propose une soirée spéciale avec un JT largement consacré aux 30 ans des accords suivi du documentaire inédit "Jacques Lafleur, Jean-Marie Tjibaou : les destins réconciliés" et du spectacle "Pilou Pilou". programmation sous réserve de modifications.

 

La poignée de main entre Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou, le 26 juin 1988, est devenue un symbole, au-delà de la Nouvelle-Calédonie. Les adversaires de la veille sont devenus les partenaires d’un accord de paix. Cette poignée de main les a liés à jamais. Pourtant, les deux hommes semblaient destinés à ne pas s’entendre. Leurs parcours étaient radicalement différents : le Caldoche et le Kanak, le protestant et le catholique, l’héritier et le dépossédé, l’entrepreneur et l’intellectuel, l’homme attaché à la France et l’indépendantiste.
Ce portrait croisé retrace le chemin qui va les mener à la réconciliation, à travers de nombreux témoignages. Isabelle Lafleur, la fille de Jacques, et Emmanuel Tjibaou, le fils de Jean-Marie, nous livrent aussi leurs souvenirs. 

Le documentaire évoque d’abord deux jeunesses que tout oppose. Jacques Lafleur, né à Nouméa, part étudier le droit à Paris et va écouter du jazz dans les caves de Saint-Germain-des-Prés. Jean-Marie Tjibaou voit le jour dans la tribu enclavée de Tiendanite. Il entre au séminaire. Il est ordonné prêtre puis abandonne sa vocation religieuse quelques années plus tard. Dans les années 1970, chacun se forge une légitimité. Jacques Lafleur fonde sa réussite économique sur sa propriété de Ouaco, il crée un empire économique à partir de l’élevage et de la mine. Ce sera son ancrage dans la Calédonie profonde. Jean-Marie Tjibaou organise Mélanésia 2000, un grand festival qui célèbre la culture kanak. Ce sera le point de départ de son engagement politique : il va devenir l’un des dirigeants de l’Union Calédonienne, qui opte pour l’indépendance. La montée de cette revendication inquiète Jacques Lafleur. Il crée le RPC, le Rassemblement pour la Calédonie dans la République. Désormais, les deux leaders se font face.

L'année 1984 marque le début  des « événements » de Nouvelle-Calédonie, une guerre civile qui ne dit pas son nom. Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou incarnent alors l’opposition entre deux camps. Aucun rapprochement ne semble possible. Mais la tragédie d’Ouvéa constitue un choc. Ils comprennent que le dialogue est la seule voie possible. Ils signent à Paris les accords de Matignon. Les deux hommes vont avoir du mal à faire accepter leur poignée de main en Nouvelle-Calédonie. Jean-Marie Tjibaou la paiera de sa vie : il est assassiné en 1989 à Ouvéa par un militant indépendantiste opposé aux accords.

Trente ans ont passé. Trente ans de paix grâce au rapprochement entre Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur. Aujourd’hui, ils sont devenus des icônes. Leur poignée de main semble être devenue, pour de nombreux Calédoniens, un point de départ qui peut leur permettre de construire l’avenir.

Un documentaire de 52 minutes de Nathalie Nouzières et Mourad Bouretima — Produit par France Télévisions — 2018

 

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Le Centre Culturel Tjiabou a 20 ans

A l'occasion du 20e anniversaire du Centre Culturel Tjibaou, l'Agence de Développement de la Culture Kanak propose un spectacle de danse océanienne exceptionnelle. (plus d'informations dans le temps fort Pilou Pilou). Il est diffusé pour la première fois en télévision sur NC la 1ère le 26 juin à 21h30.

Le spectacle se présente comme une composition chorégraphique avec les troupes OLOBATR (Ile des pins), WETR (Lifou), NEDO KWE (Canala), TAHITI NUI (Tahiti), FAKAGALOGATAA (Wallis et Futuna) et les danseurs du SAÏAN BREAKERS CREW.
Le 5 mai 1998 était inauguré le bâtiment construit par Renzo Piano et baptisé CENTRE CULTUREL TJIBAOU ; 20 ans après, l’équipe de l’Agence de Développement de la Culture Kanak, à l’origine du projet et gère le Centre, a décidé d’offrir aux Calédoniens un spectacle exceptionnel qui transporte au cœur des danses océaniennes.
Un hommage au mouvement, à la création, aux hommes et aux femmes, à tous les artistes qui ont fait vivre ce centre culturel pendant toutes ces années.
Depuis l’espace Kâmi-Yo, dans ce qui est aujourd’hui, un des plus beaux lieux de la Nouvelle-Calédonie, nous allons célébrer cet anniversaire heureux. Entre les cases traditionnelles, les vagues de l'océan, avec en fond, les structures futuristes émergeant des pins colonnaires, nous serons là avec les danseurs, pour accueillir les spectateurs au rythme d’une œuvre chorégraphique qui rassemble quelques unes des troupes de danse les plus importantes de la région.

Stéphanie Moulin
Responsable de Projet et d'Actions de Communication Nouvelle Calédonie la 1ère