Le "pari pari fenua" est une expression de l’art oratoire Polynésien. On le retrouve, avec quelques nuances linguistiques, dans tout le triangle polynésien.
Il est la carte d’identité d’une terre, nommant avec précision chaque mont, chaque vallon, chaque confluent de rivière, du sommet le plus haut jusqu’aux franges du récif et de ses passes, du lieu-dit en question. « Pari Pari Fenua », c’est aussi le nom que nous avons donné à ce documentaire de 52 minutes, mettant en scène deux communes, Paea sur l’île de Tahiti, et Papetoai, sur Moorea, l’île-sœur de Tahiti.
Trésor de la mémoire collective, les cordelettes ainsi égrénées du pari pari nous sert ici de lien entre un passé riche d’histoire et de légendes et un avenir résolument tourné vers la jeunesse et le besoin d’ouverture sur le monde.
Pour porter cette histoire multi-temporelle : deux lieux et quatre personnages principaux avec leur entourage.
Ces deux lieux sont reliés par un passé commun de conflits et de guerres qui dura des décennies. Cette histoire croisée nous ouvre alors sur ces épisodes légendaires, traités pour les besoins, en animation 2D et 3D. Ainsi, ces légendes nous permettent de tracer des ponts entre la réalité du quotidien des quatre personnages et leur héritage collectif.
Titre original : PARI PARI FENUA
Auteure-Réalisatrice : Virginie TETOOFA
Format : 52 minutes
Patrice Teinauri est le porteur de mémoire. Orateur reconnu, il est aussi un tahua ra’au, un chaman utilisant les plantes et le massage traditionnel. Il a la particularité d’être originaire de Rurutu, île de l’archipel des Australes, qui a été peuplée par un clan de Paea.
Jonathan Torohia est un sportif au parcours impressionnant. Il a démarré sa carrière en tant que footballeur, puis il a lancé avec ses camarades la première équipe tahitienne de Beach Soccer. En quelques mois, ils ont décroché le titre de vice-champion du monde. Fer de lance sportif, il fédère autour de lui une équipe junior et nourrit ainsi des graines de champion.
Punitai Teihotaata est le porteur de mémoire. Personnage hautement respecté pour sa connaissance profonde de la culture ancienne, Punitai reste très réservé, choisissant avec parcimonie les dépositaires de son savoir. C’est à sa petite-fille Vaihiuratea qu’il a choisi de livrer, jour après jour, son patrimoine.
Matairii Maire est d’abord un rameur de va’a avant d’être l’entrepreneur social dynamique implanté dans le monde des start-up polynésiennes. Son concept, allier sa passion du va’a avec celle de l’Internet 2.0 et de l’économie grandissante des applications pour mobiles. Pour apporter une plus-value à son concept, il a eu l’idée d’ajouter du contenu culturel pour raconter l’histoire du va’a, ses applications et mettre en relation tout un chacun désirant de pratiquer ce sport.