DES BATEAUX ET DES HOMMES
PASSION OUTREMER - Des bateaux et des hommes

Des bateaux d'hier et d'aujourd'hui

Ravitailler les îles du bout du monde
DOCUMENTAIRE - Le mercredi à 20h00 - A partir du mercredi 15 mai à 20h10 - Sur NC la 1ère

Il est des pays où le bateau est un cordon ombilical. Le seul moyen pour des populations isolées d’être reliées au reste du monde, et de survivre.

Passion Outremer avec Des bateaux et des hommes : ravitailler les îles du bout du monde raconte le quotidien des hommes et de femmes qui partagent leur vie avec un bateau, autour du monde. Qu’ils soient constructeurs, professeurs, marchands, tous sont aussi marins, et nous racontent comment le bateau fait partie intégrante de leur quotidien.

On découvre deux histoires dans deux pays différents. A travers ces hommes et ces femmes, c’est aussi un pays, une culture, un paysage, un quotidien que ces films donnent à voir.

 

En Polynésie française, le Nukuhau, un cargo de plus de 30 mètres de long, est l’un de ces bateaux essentiel à la survie d’une communauté. Toute l’année, il fait le tour de l’archipel des Tuamutu et des Gambier, à plus de deux jours de mer de Papeete. Des atolls perdus dans le Pacifique, où ne vit souvent qu’une cinquantaine de personnes.

Ou alors comme Négo Négo, petit confetti de sable posé sur l’océan qui ne compte que deux habitants !

Le commandant Smits et les 9 matelots à bord connaissent bien les îles. Voilà 25 ans que ces hommes de la mer apportent, tous les mois, aux habitants vivres, essence, matériel électronique, cigarettes, ciment, bref à peu près tout !

Les matelots du Nukuhau ont un autre rôle fondamental auprès des atolls : ils sont collecteurs de coprah, la noix de coco séchée – seule source de revenus - récoltée par les insulaires. S’instaure alors une économie circulaire, où les habitants vendent leur récolte à l’équipage du Nukuhau qui en retour leur vend des provisions.

De l’autre côté du monde, l’île d’Anticosti et la Basse-Côte-Nord sont des contrées reculées du Québec, enneigées la plupart de l’année, et uniquement accessibles par voie fluviale. Le Bella Desgagnés, un navire de ravitaillement dessert les communautés vivant sur place, en passant par les eaux du Saint-Laurent. Pesant 6 655 tonnes et transportant 39 membres d’équipage, il est équipé d’une grue et sa coque est renforcée pour la navigation dans les glaces..

Le Bella Desgagnés constitue en lui-même tout un village. Ménage, cuisine, santé... tous les membres ont pris leur place à bord. Chaque fois, le capitaine Séguin, qui vit six mois par année sur le navire, témoigne de son engouement à revenir voir les gens de la Côte-Nord : « C’est excitant de retourner sur la Basse-Côte-Nord. On a un attachement envers ces gens -là. » En une semaine, le Bella Desgagnés parcourt 1230 miles nautiques, soit 2200 km pour desservir 10 ports de la Côte-Nord, après son départ de Rimouski.

Le bateau doit composer avec une cargaison extrêmement variée. « Tout ce qu’on peut imaginer qu’un village a besoin pour son économie et les gens qui sont là : des couches, de l’approvisionnement en épicerie, des clous, des vélos... », explique le capitaine.

Aux endroits où il accoste, les populations locales se font une joie de l’accueillir. S’étendant de la rivière Natashquan à la frontière du Labrador, les villages abritent près de 6000 personnes. Une avancée dans un paysage magnifique peuplé de mammifères marins. Contrée de tableaux stupéfiants, territoire où personne ne verrouille sa porte, où les œufs de goélands sont encore un mets prisé... cette région est atypique. Deux infinis s’y rencontrent : la mer et la toundra.

DES BATEAUX ET DES HOMMES

Documentaire (52') réalisé par Léni Mera, Jean Marc Chauvet et Karina Marceau

Production Gédéon avec la participation de France Télévisions