LA LOI D'ALEXANDRE

La loi d'Alexandre

1 saison - 3 épisodes
Série - Jeudi 11 août 2016 - NC 1ère

Alexandre Laurent, un brillant juriste qui n'a jamais aimé être dans la lumière, est amené, à la mort de son meilleur ami, à monter en première ligne pour enquêter et démasquer l'assassin. Dès lors, il met un point d'honneur à faire éclater la vérité dans toutes ses affaires.

Gérard Jugnot

LA LOI D'ALEXANDRE

Série de 3 X 1h45

Réalisation : Claude-Michel Rome

Scénario : Céline Guyot, Martin Guyot

Production : Fit Production, avec la participation de France 3

Avec : Gérard Jugnot, Valeria Cavalli, Sara Martins, Hèléna Soubeyrand, François Duval, Pierre Langlois, Eric Naggar, Yann Babilée, Françoise Lépine 

LA LOI D'ALEXANDRE

Episode 1 : Comme des frères
Alexandre Laurent et Raphaël Menaud sont inséparables depuis leur première jeunesse, à l’Assistance Publique. Devenus avocats et associés, ils forment un tandem redoutable. L’un brillant orateur, l’autre excellent juriste mais préférant l’ombre. Alexandre voue depuis toujours à son ami, Raphaël, une admiration sans faille. Mais un jour, Alexandre découvre le corps sans vie de Raphaël… C’est un drame dont il peine à se remettre. Et c’est pour démasquer l’assassin de son « frère » qu’Alexandre, prenant sur lui, va devoir monter en première ligne.

Episode 2 : L’amour ne suffit pas
Maître Alexandre Laurent se retrouve sur une nouvelle affaire ; il doit défendre un brillant professeur de médecine accusé du meurtre  d’un directeur de centre équestre. La victime était l’amant de sa femme. Tout accuse le client de Maître Laurent, qui crie son innocence…

Episode 3 : Le Portrait de sa mère
Devenu une figure admirée et respectée du barreau, Alexandre voit son existence bouleversée lorsqu'il prend la défense d'une jeune femme, Julia, accusée d'avoir tué son employeur... et sosie presque parfait d'une artiste excentrique qu'il a aimée 25 ans plus tôt... Julia étant née de "père légalement inconnu", et la date de sa conception correspondant à celle de l'idylle qu'il a entretenue avec sa mère, Alexandre se persuade que Julia est sa fille, ce qu'il ne peut lui avouer sans renoncer à la défendre. Taisant donc à sa cliente les raisons de son engagement à ses côtés, il se démène pour prouver, contre toute vraisemblance, l'innocence de la jeune femme...

Le comédien, Gérard Jugnot, évoque son personnage, le « premier dans la peau d’un avocat ». Entretien...

Alexandre est un avocat intelligent mais qui n’a pas toujours confiance en lui.

Il s’agit d’un rôle totalement dramatique, très loin de ce que j’ai l’habitude de faire. Alexandre est un personnage avec une personnalité très effacée, qui existe dans l’ombre de son frère, un brillant avocat dont il écrit les plaidoiries. Il a une plume, le sens du verbe, des mots, et l’autre a celui de la rhétorique.
Pourtant, pour trouver le meurtrier de son fidèle compagnon, il va devoir délaisser sa plume pour rejoindre l’arène des prétoires. Cette idée de personnage passant de l’ombre à la lumière m’a beaucoup plu.

L’histoire tourne principalement autour de la relation entre vous et la fiancée (Sara Martins) de votre ami décédé.

Disons que mon personnage la défend tout en la méprisant. En elle, il ne voit qu’une arriviste qui a séduit son meilleur ami par cupidité. Mais, au fil de l’histoire, ses certitudes sont remises en question grâce à une série de rebondissements que je préfère ne pas révéler. Au-delà des convictions du héros, c’est sa vie familiale tout entière qui va voler en éclats au gré de multiples révélations.

Petit à petit, il se rend compte que son ami disparu n’était pas aussi loyal qu'il le croyait.

En plaidant, il prend non seulement conscience de ses capacités d’avocat, mais ses yeux s’ouvrent aussi sur la personne qu’était réellement son ami : à savoir un manipulateur égoïste, sans la moindre déontologie professionnelle. Cette nouvelle perception est particulièrement émouvante et rend ce héros très attachant.

Être avocat requiert-il d'après vous des talents de comédien ?

Bien sûr ! Les avocats sont très cabots. Quand vous voyez par exemple Éric Dupont-Moretti, c’est un grand acteur. Mais, en même temps, ce sont aussi des passeurs de mots, des orateurs d’exception. Personnellement, j’avais très peur d’endosser ce rôle, car la rhétorique n’est pas mon point fort. Je suis bien plus à l’aise dans le mime.
Mais c’est agréable de jouer un personnage brillant, avec un discours cohérent : c’est-à-dire l’opposé total de ce que je suis dans la vie (rires). Et si un acteur a en plus la chance de le faire dans un registre dramatique, c’est formidable !
Dans La Loi d’Alexandre, on est en effet très loin de mes rôles dans Le Père Noël est une ordure, Pinot simple flic ou de Scout toujours

Pensez-vous que la télévision peut concurrencer le cinéma ?

Lorsqu’on voit des fictions aussi réussies que Disparue (France 2) ou Le Bureau des légendes (Canal+), je pense que oui.
Mais la télévision concurrence surtout le cinéma dans le cœur des téléspectateurs : je m’étais déjà aperçu de cela avec Ali Baba et les 40 voleurs(2007) ou Merlin (2012). Lorsque vous tournez pour la télévision, le public est très touché, car c’est comme si vous vous invitiez chez lui.
Par ailleurs, la télévision permet aussi de faire ce qui n’est pas envisageable au cinéma. Un rôle dramatique d’avocat ne m’avait par exemple jamais été proposé sur grand écran.
Mais de façon générale, il n’y a pas de barrière entre la télévision et le cinéma si la qualité est au rendez-vous. Puis, du moment qu’on me propose des choses intéressantes, bien écrites et originales, je réponds favorablement, quel que soit le support de diffusion.

LA LOI D'ALEXANDRE

Propos recueillis par Yannick Sado