Alors que l’Opéra Garnier va donner Carmen, une jeune ouvreuse est tuée dans une des loges du Palais Garnier. Tout accuse le fiancé de Faustine, une chanteuse débutante dont la mère est la diva célèbre qui incarne la terrible Gitane. Tout en poursuivant les répétitions, Faustine tente d’arracher son petit ami à la guillotine… et lutte contre ses propres doutes sur l'innocence de l’homme qu’elle aime.
Rencontre avec Léa Fazer, réalisatrice des deux volets Mystère à l’Opéra et Mystère à la Tour Eiffel : une collection de thrillers historiques.
Qu'est-ce qui vous a plu dans ce projet ?
Les scénarios d'Elsa Marpeau et de Mathieu Missoffe ! Je tournais les pages et je n'en revenais pas. J'ai été enthousiasmée. C'était l'occasion de travailler sur du thriller historique, un genre rare au cinéma. Et c'est difficile de résister quand on vous propose de tourner à la tour Eiffel ou à l'Opéra Garnier avec des héroïnes fortes, modernes, intéressantes. Chaque volet est l'occasion de montrer comment une femme doit mener une enquête pour sauver sa vie et la transformation qui s'opère en elle.
Étiez-vous pressentie pour réaliser deux volets de la collection ?
Oui, c'était la proposition. J'avoue que cela m'a un peu effrayée et que j'ai demandé à n'en réaliser qu'un... Pendant le tournage, je me suis rendu compte de la chance que j'avais de faire les deux. Cela permettait de proposer un univers cohérent pour les deux volets. Même s'il s'agit de deux films distincts, ils appartiennent à une même collection.
Avez-vous participé à la scénarisation et au casting de ces deux épisodes ? On y retrouve un acteur récurrent dans votre filmographie, Scali Delpeyrat...
Je n'ai pas écrit une ligne, mais j’ai apporté mon point de vue de réalisatrice. Elsa Marpeau et Mathieu Missoffe ont rebondi sur mes propositions avec leur patte et leur talent. J'ai également participé au casting, sur lequel j'avais un pouvoir de proposition. J'ai pu échanger avec Fanny Rondeau et Sophie Exbrayat qui suivaient le projet à l’époque, et avec le producteur Stéphane Moatti. Nous avions un objectif commun : réunir un beau et fort casting événementiel.
Vous êtes réalisatrice de films de cinéma. Quelles sont les différences lorsque l'on passe à la réalisation d'un téléfilm ?
Il n'y en a pas tant que cela si ce n’est le temps, bien sûr. Tous les délais de fabrication sont divisés par deux. Voici un exemple que je peux donner de mon expérience : au cinéma, si un comédien ne connaît pas son texte, on tourne jusqu'à ce qu'il y arrive. Et on perd beaucoup de temps. À la télévision, on le met de dos et on le double en post-production… ou on coupe la scène.
Mystère à la Tour Eiffel a été un tournage un peu particulier avec l'utilisation de fonds verts pour les effets spéciaux...
C'est vrai que ça peut être déroutant. Je pense à la scène dans laquelle Marie Denarnaud et Grégori Derangère sont censés marcher sur une poutre de la tour Eiffel, à 200 mètres de hauteur… En réalité, ils sont à cinquante centimètre du sol. Nous avions tourné les plans larges quelques jours auparavant à la tour Eiffel et à 200 mètres de hauteur. Et nous avions encore la mémoire dans notre corps de l'impression que cela faisait.
Que pouvez-vous nous dire de plus sur ces deux volets de la collection ?
Mystère à l'Opéra nous plonge dans les coulisses de Garnier le temps de la création de Carmen, des répétitions à la première, en faisant vivre cette ruche composée des ouvreuses, des habilleuses, des régisseurs, des chanteuses... Mais on est surtout entraîné dans une histoire de rivalité mère / fille, incarnées par Pauline Cheviller et Mathilda May.
Mystère à la Tour Eiffel est plein de surprises pour les téléspectateurs. On découvre le monde de la psychiatrie de l'époque, autour du célèbre docteur Charcot qui voulait guérir les femmes de leur hystérie. L'héroïne, jouée par Marie Denarnaud, tombe sous le charme de la (trop) belle Aïssa Maïga.
Ces deux tournages vous incitent-ils à renouveler l'expérience ?
Oui. Je l'ai déjà renouvelée, sous la houlette de Fabienne Langlois, avec un film pour France 2 interprété par Barbara Schulz et produit par Alain Degove.
Propos recueillis par Mona Guerre
Téléfilm
Réalisé par Léa Fazer
Scénario, adaptation et dialogues d'Elsa Marpeau et Mathieu Missoffe
Produit par Thalie Images
Avec la participation de France Télévisions
Avec la soutien de la Région Île-de-France
En partenariat avec le C.N.C.
Avec la participation de TV5 Monde et de la RTS (Radio Télévision Suisse)
Avec Mathilda May, Pauline Cheviller, Antoine Duléry, Hugo Becker, Anne Benoît, Frédéric Bouraly, Lionnel Astier, Scali Delpeyrat et Claire Galopin