DAKATA

Dans les séries, les médecins légistes passent leur journée dans une salle d'autopsie immaculée, au contact des morts, avec pour seule distraction la visite des policiers chargés de comprendre les circonstances criminelles du décès. Au risque d'en décevoir certains, cette image édulcorée est bien loin de la réalité, comme le démontre la prochaine émission Dakata.

Dans la vraie vie, la grande majorité des victimes ayant affaire à la médecine légale est bien vivante. Mais contrairement aux autres médecins qui agissent sur la santé, les légistes sont saisis par la justice, suite à une réquisition ou à l'ordonnance d'un juge d'instruction afin de déterminer notamment le nombre ITT (incapacité temporaire de travail), l'origine de lésions s'il y en a ou encore apporter des précisions à la justice après un viol ou un accident de la route. Dans seulement 10 % des cas, ils effectuent une autopsie sur une personne décédée. Enfin, le médecin légiste est amené à témoigner à la barre ou à faire une déposition devant des jurés.

Métier passion

En Calédonie, ce métier se pratique sur la base du volontariat par des médecins chirurgiens, urgentistes ou autres ayant reçu une rigoureuse formation de légiste en plus de leur cursus initial. Une dizaine de professionnels formés se partagent régulièrement les missions, en plus, donc, de leur spécialité première. Ce sont des auxiliaires de justice au service du procureur de la république, ils exercent cette fonction à l'interface entre la justice et la médecine.
Dans l'émission Dakata consacrée à cette spécialité, vous découvrirez le quotidien de ces médecins pas tout à fait comme les autres. Leur passion pour la médecine légale, leur précieuse contribution aux enquêtes scientifiques mais aussi le parcours, souvent atypique, qui les a incités à sortir du cadre strictement médical pour plonger dans l'univers de la justice.