Episode n°6 - Les incendies

Climax

Jeudi 26 novembre 2020 à 20h00
Inédit sur NC la 1ère

Climax décrypte le phénomène des feux en Nouvelle-Calédonie. La mécanique infernale de la nature. Outre les images de feu spectaculaire, le réalisateur s’attache à nous expliquer les origines du feu et déchiffre avec le témoignage de scientifiques le mécanisme de ces catastrophes. Les incendies sont plus que jamais au cœur de l’actualité avec l’arrivée imminente d’un été étouffant. Les gigantesques brasiers qui ont ravagés l’Australie de septembre à janvier dernier, témoignent encore de cette actualité brulante. Ces “méga-feu” alimentent le réchauffement climatique.  

On apprend aussi qu’un incendie peut former un nuage qui engendre sa propre météo, et provoquer par la foudre de nouveaux départs de feu, quelques centaines de kilomètres plus loin. Pareil à une éruption volcanique, le panache de fumée qui se dégage peut alors faire le tour du globe, comme ce nuage venu d’Australie que les météorologues ont pu observer chez nous mais aussi au-dessus des côtes chiliennes et argentines… Plus inquiétant encore, la déforestation massive des zones tropicales entraîne une combustion de la tourbe, la matière organique des sols, ce qui libère du carbone dans l’atmosphère. 

Plus localement, les incendies sont la principale menace qui pèsent sur les forêts calédoniennes. Viennent ensuite l’industrie du nickel et les invasions biologiques et animales. De ces trois fléaux, le feu apparaît comme le plus problématique, dans la mesure où il est 90% d’origine humaine :  soit accidentel, soit volontaire. C’est le taux d’endémisme exceptionnel de la Nouvelle-Calédonie (de 76%) qui est alors en jeu.  

Il y a trois grandes origines du feu en Nouvelle-Calédonie, la première est liée à l’agriculture traditionnelle Kanak. La seconde est celle des pâturages et de l’élevage extensif et la dernière, et celle des mines.  

L’action de l’homme a considérablement réduit les deux grands types de forêts de l’archipel. La forêt sèche et la forêt humide. La forêt sèche qui représentait 9% du territoire de la grande terre est passée à 0,3%.  Sa disparition est directement liée à l’élevage extensif de la période colonial ou le feu a été utilisé pour défricher de vaste espace.  

Pour la forêt humide qui représentait 79% nous sommes passés à 35%. Avec en cause, l’industrie minière, l’anthropisation généralisée ainsi que bien sûr les incendies. La destruction de ces deux types de forêt favorise la prolifération d’espèces végétales et animales envahissantes et menacent donc l’endémisme. 

Pour autant, pas question de tomber dans la psychose. La Nouvelle-Calédonie détient les outils pour enrayer ce désastre écologique. Outre les appareils bombardiers d’eau et les actions préventives de terrain, il s’agit surtout de sensibiliser le grand public. 

Climax, ce jeudi 26 novembre sur NC la 1ère.