JUVENAT : TREMPLIN POUR ASCENSEUR SOCIAL

Dans la suite des accords de Matignon-Oudinot dont une des dispositions prévoyait la formation de 400 cadres mélanésiens de 1988 à 1998, François Lebouteux, constate, dans une note en 1991, que le niveau de scolarité ne permettra pas d’atteindre cet objectif.
C’est alors que sous l’impulsion, entre autres, d’Elie Poigoune, l’association du Juvenat est créée avec le soutien de l’État, pour permettre à des élèves méritants, majoritairement de brousse et des Loyauté de poursuivre leurs études dans les grands lycées de Nouméa. Au printemps 1992, le projet se concrétise et aboutit à l'ouverture d'un foyer-internat.
L’association offre, aux jeunes en pension, un cadre de vie stable et un soutien éducatif grâce à des répétiteurs bénévoles venus spécifiquement de Métropole pour remplir cette mission.
Nous suivrons les élèves, dans les salles de cours, à l’internat, chez eux, avant la rentrée ou pendant les vacances et les anciens à l’université ou dans les entreprises qu’ils ont rejointes à l’issue de leurs études.
Ce dispositif associatif unique a montré sa grande efficacité sur le plan des résultats et a su en presque 30 ans ans fabriquer un esprit de famille propre au juvénat.
Ce documentaire met en avant les relations humaines entre les élèves, les membres de l’APE, du bureau, les répétiteurs et les anciens, tous soudés pour amener les jeunes sur la voie de la réussite.
À l’heure où la délinquance de la jeunesse inquiète, ce documentaire montre que la grande majorité des jeunes, biens insérés dans le monde d’aujourd’hui, travaillent et veulent construire leur vie et leur pays. À l’écoute des parents on comprend aussi que les meilleurs remparts contre la délinquance sont les valeurs de respect et de travail, véritables socles de l’éducation, inlassablement prônées au Juvenat.