Retrouvez Pio Marmai, révélé dans Le Premier Jour du reste de ta vie, André Dussolier, Laetitia Casta, Ramzy et Gaspard Proust dans cette comédie sous forme de fresque générationnelle dans les années 80-90.
10 mai 1981, c'est l’élection de François Mitterrand et dans la vie de Léon, jeune journaliste de gauche, c'est aussi le jour de sa rencontre avec Noémie.
Léon et son frère Olivier, sont tous deux montés à Paris et la vie les a éloignés... Ils apprennent rapidement que les espoirs qu'ils avaient ne vont pas se concrétiser. Si le premier se voit comme un journaliste sans concessions, le second est un communicant ambitieux et opportuniste. Noémie, charmante conseillère présidentielle, n’arrive pas, au fil des ans, à choisir entre eux.
Sous le regard amusé de Sylvain, leur ami d’enfance, qui a fait fortune dans le minitel rose, leurs destins se croisent sur 20 ans, s’entremêlent, au cours d’une épopée drôle, tendre et nostalgique, dans les années 80/90.
Avec : Pio Marmai (Léon Kandel), Laetitia Casta (Noémie Archambault), Ramzy Bedia (Sylvain Thalbaut), Gaspard Proust (Olivier Kandel), André Dussollier (Raymond Kandel), Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre (Jacques Fabart), Louis-Do de Lencquesaing (Jacques Sadoun), Anne Brochet ( Anne-Catherine)
Un film de : Nicolas Castro
Produit par : Fabrice Goldstein, Antoine Rein, Caroline Adrian Karé Productions / Delante Films
Coproduit par : TF1 Droits Audiovisuels, UGC, France 2 Cinéma, Région Rhônes-Alpes
Durée : 1h34
Année : 2014
Genre : Comédie
Pays : France
Comment avez-vous réagi à la lecture du scénario de Nicolas Castro ?
J’ai été profondément touché par cette fresque générationnelle. C’est une époque qui n’avait jamais été traitée sur la longueur au cinéma et qui me touche même si je ne l’ai pas vécue : les années Mitterrand ont amené beaucoup de choses à la France – enfin, à la France telle que j’aimerais qu’elle soit aujourd’hui. Une période extrêmement forte en termes de symboles et d’avancées sociales ; un peu comme si on nous avait donné les cartes pour accomplir quelque chose de fantastique et qu’on les avait un peu gâchées par la suite. J’aimais le regard de Nicolas Castro - à la fois bienveillant et désabusé - sur ces années. Et je trouvais excitant qu’il intègre de vraies archives à la fiction : cette incursion de la réalité donne une force incroyable au film.
Léon, votre personnage, est un journaliste engagé… Mais il est très vite obligé de se compromettre dans des émissions où la politique tient davantage du show télévisé que du débat d’idées.
J’ai découvert ces programmes avec le film : mes parents militaient et j’entendais beaucoup parler de politique à la maison. Mais ils ne regardaient pas ce genre d’interviews. Elles sont simplement surréalistes. Profondément engagé, politiquement, socialement et humainement, Léon est confronté à une réalité qui l’anéantit. Mais il réussit à se reconstruire. Autrement. Sans se trahir.
Léon entretient des relations très fortes – mais aussi très pudiques – avec son père, joué par André Dussollier. Ce sont de très jolis passages du film.
Ils s’aiment mais ne parviennent pas à se le dire et se rendent compte un peu tard qu’ils ont peut-être raté quelque chose ; à un moment donné, ils auraient sans doute dû lâcher prise et se confier l’affection qu’ils éprouvent l’un pour l’autre. J’apprécie ces relations un peu ratées qui traduisent malgré tout un amour profond. C’est beau à jouer.
On voit Léon évoluer sur vingt ans. Comment l’avez-vous construit ?
La transformation physique de Léon n’était pas un problème. Elle me paraissait même très anecdotique. Les évènements et les relations humaines qu’il entretient avec ses proches suffisent à rendre palpable le temps qui passe. Les situations étaient vraiment au service de sa transformation.
Vous êtes connu pour travailler à l’instinct ?
Je ne suis pas un acteur cérébral. J’étudie mon rôle chez moi en lisant le scénario, j’enrichis le personnage de mes réflexions. Une fois sur le plateau, je suis entièrement à l’écoute de mes partenaires, avec eux, face à eux ; je ne fais pas mon numéro en solo. Je déteste les acteurs qui travaillent dans leur coin.
« Des lendemains qui chantent » est une comédie très rythmée. Aviez-vous un tempo en tête en l’interprétant ?
Quand on travaille avec un partenaire comme Ramzy, avec qui j’ai le plus de scènes dans le film, le rythme s’impose de lui-même. C’est inné chez lui. Même dans les séquences les plus touchantes, on reste dans la comédie.
Depuis vos débuts, vous êtes un peu abonné aux premiers films.
Je trouve important – et vital – de donner leur chance à de jeunes metteurs en scène. La France est l’un des rares pays à leur donner cette possibilité. J’ai démarré avec eux : ce sont des moments d’échange formidables.