Pendant toute la durée de la course, Frédéric Cance était à bord du Furax et a pu filmer, « de l’intérieur », l’esprit mais aussi les doutes et les interrogations de l’équipage. Ses images, compilées à celles des autres navires en course ont permis au co-réalisateur Pierre Quatrefages de proposer un magazine-documentaire d’une grande authenticité. Embarquez à bord de cette aventure sans précédent dans les eaux calédoniennes où cette année des équipages amateurs, mais aussi professionnels ont navigué côte à côte. Pour notre plus grand bonheur.
D'abord, qu'est-ce qui vous a donné l'idée de ce documentaire ? Quel angle avez-vous choisi ?
On a couvert la Groupama Race il y a deux ans avec une émission tous les soirs et nous nous sommes aperçus que les skippers avaient eux-mêmes filmé de l’intérieur toute leur vie à bord, leurs émotions, tous leurs espoirs et toutes leurs stratégies, mais qu’on n’y avait pas eu accès parce qu’ils nous envoyaient quelques images par la 3G. donc on avait un stock d’images, très importantes à l’arrivée que l’on n’a pas pu exploiter. Donc cette année on a fait différemment en faisant un film de ce nouveau stock d’images qui nous permet de comprendre la course de l’intérieur.
Filmer une course de bateaux, cela ne doit pas être facile. Comment s'y prépare-t-ton techniquement ?
Oui évidemment parce que les bateaux sont en mouvement et nous malheureusement on ne va pouvoir les avoir qu’au départ avec des hélicoptères, avec des drones ou des caméras stabilisées sur les bateaux. Mais une fois que les bateaux ont quitté la baie de Nouméa jusqu’à la pointe Sud, nous ne pouvons plus les filmer, car les budgets seraient importants. On a remédié à cela en mettant un caméraman sur un bateau et qui plus est un caméraman qui est d’abord un excellent marin. Frédéric Cance qui est le co-réalisateur de ce magazine-documentaire était à bord du Furax.
À travers ce documentaire, quel(s) message(s) voulez-vous faire passer ?
L’intérêt et le message à faire passer est que pour la première fois, la course était ouverte aux bateaux de plus de 200 pieds, aux étrangers donc on a eu beaucoup d’équipages professionnels de Hong Kong, de Singapour, de Nouvelle-Zélande et d’Australie, qui se mélangeaient aux équipages totalement amateurs, mais amateurs éclairés, de Nouvelle-Calédonie.
Donc l’idée c’était de montrer qu’on était capable en Nouvelle-Calédonie de faire une course internationale et qui garde quelque chose de sympathique, de Calédonien et d’humain, c’est ce que vous verrez dans le film.
Réalisation : Frédéric Cance et Pierre Quatrefage
Production : P4.nc
Durée : 52 minutes