Ihnim

A Xepenehe,  au nord-ouest de Lifou, l’école pastorale est une institution. « A l’origine, on y formait uniquement les pasteurs, raconte Jemes Jemes, pasteur formateur. Aujourd’hui, on accueille tous ceux qui veulent approfondir leurs connaissances en théologie. »

C’est en 1858, que commence l’histoire de Béthanie, lorsque « les vieux ont demandé à avoir eux aussi un missionnaire », car à l’époque l’école pastorale était à Roh à Maré. Deux ans plus tard, débarquait le pasteur écossais Mac Farlane. L’école pastorale qu’il créa fut baptisée Bethanie, « ce qui signifie la maison des pauvres en hébreu, mais en drehu, le lieu où la mission est construite s’appelle Hnithigoma, qui veut dire là où on l’on forme les guerriers », explique  Jemes. 

Si la mission religieuse se veut bien sûr pacifique, l’endroit a conservé sa vocation éducative. « Le matin, c’est théologie, mais l’après-midi, on a intégré des enseignements artistiques, car il faut, quand on est pasteur, apprendre à se comporter face à un auditoire. » A Bethanie, l’art s’invite aussi à travers la musique, car le chant, - que ce soit le « do » à 4 voix ou les taperas, les chants de tempérances -, sont indissociables de l’évangélisation. Leurs harmonies ont essaimé dans la musique laïque, et quand Akel, invité musical de ce numéro d’Ihnim rencontre la chorale de Bethanie, l’osmose est évidente….