Deux mois ont passé. L’automne est là. Le Major Laurène Weiss s’est remise des trois balles qu’elle a reçues dans le ventre. Certains s’interrogent sur les circonstances étranges où on l’a retrouvée dans la forêt ; d’autres parlent de miracle ou la croient revenue d’entre les morts, mais il semble au moins qu’on lui ait accordé une « deuxième chance ». Mais pour quoi faire ?
Laurène est bien décidée à ne pas reproduire les erreurs du passé et veut prendre soin de sa fille Cora, qui se remet comme elle peut de la mort de son amie Marion. De plus, il est temps que Laurène s’ouvre aux autres. Mais comment parler après toutes ces années murée dans le secret ? Comment dire que « l’homme des bois », qui l’a enlevée l’année de ses 18 ans et qu’elle traque depuis toujours, est peut-être celui qui l’a ramenée à la vie ?
Surtout que chacun autour d’elle n’est pas prêt à l’entendre. Si Bertrand est rongé par la responsabilité de Gérald, son propre père, dans la mort de sa fille, le procureur Siriani n’a de cesse de vouloir le faire tomber. Si Hermann n’a pas encore fait le deuil de Camille et dérape, Nounours, lui aussi, pourrait atteindre les limites de sa loyauté envers Laurène. Sans compter Cora qui pourrait bien se laisser happer par l’esprit de vengeance des Enfants d’Arduinna, un taux d’homicides qui ne baisse pas et, surtout, une Nature bien vivante, toujours prête à interférer avec les affaires de la brigade sous des formes les plus inattendues : un essaim d’abeilles tueuses, une pleine lune plus que perturbante, des chiens fous sortis de nulle part ou la trace de… Cernunnos, le Dieu celte aux bois de cerf.
Tout cela converge vers une improbable hypothèse : alors que la forêt de Villefranche est menacée par la pollution venant de la carrière des Steiner, est-il possible que quelque chose se soit réveillé pour la défendre ? Pour en avoir le cœur net, Laurène se met en quête d’un sanctuaire celte perdu dans la forêt. Mais que celui qu’elle cherche soit homme, dieu ou démon, Laurène va vite acquérir la certitude que les habitants de Villefranche courent un danger plus qu’imminent. Car l’automne chez les Celtes, c’est le début du Temps noir, ce moment de l’année où Cernunnos lui-même revient… du royaume des morts.
Il est bon d’être de retour à Villefranche.