Le récit entrecroise le témoignage d'historiens et d'« Hugoliens » : Michèle Riot-Sarcey, Danièle Gasiglia, Arnaud Laster, Judith Perrignon et Jean-François Kahn.
Deux points de vue se répondent : celui de Hugo qui n'a cessé, tout au long de sa vie, de raconter en prose ou en vers son époque, mais aussi son action. Choses vues, Actes et Paroles, Les Châtiments… Autant de textes qui éclairent ce point de vue de l'intérieur. De l'autre, l'histoire, celle de cette France en ébullition, au début d'un long processus, qui oppose deux classes sociales en formation qui cherchent leur marque et en même temps à imposer leur politique. D'une part, la bourgeoisie divisée entre l'aile libérale bientôt républicaine qu'incarnent Lamartine puis Hugo. De l'autre, la bourgeoisie d'affaires, peu désireuse de partager le pouvoir que lui confère sa puissance d'argent, et qu'incarnent Thiers mais aussi Louis-Napoléon Bonaparte.
Le film raconte comment Hugo va accompagner son siècle et ses trois révolutions (1830, 1848, 1871) ; ce sont elles qui vont faire passer la France de la monarchie à la république et faire de Victor Hugo « l'écrivain du peuple ».
Jacques Lœuille
Réalisateur