Quand les producteurs Caroline Solanillas et Laurent Ceccaldi nous ont proposé la série Kepler’s, nous avons vu l’opportunité d’aborder une problématique complexe de notre actualité sociale et politique. C’était l’occasion de passer derrière le miroir, d’explorer un lieu fort et fantasmé, incarné par la jungle de Calais (démantelée depuis) et d’évoquer l’humanité et l’espoir qu’il transporte.
La puissance de ce récit est d’entrer dans cet univers par le biais du polar, de se laisser guider par un personnage dont la maladie nous parle d’identité, d’enracinement, de compréhension de l’autre, mais aussi des devoirs d’un homme, un père, un mari.
Les scénaristes Jean-Yves Arnaud et Yoann Legave, fraîchement sortis du CEEA, avaient la volonté de raconter une histoire forte, un parcours initiatique, des destins d’hommes et de femmes qui font écho à notre citoyenneté, de nous rappeler que nous sommes des êtres de chair et de sang faits de générosité, et ce, malgré la peur.
Nos héros sont emblématiques car ils sont faits d’ombre et de lumière, de douceur et de violence, de liberté et de devoirs, et qu’ils nous ressemblent…
Kepler et Alice doivent enquêter sur une succession de meurtres de jeunes Calaisiens. Dans cette quête de vérité, Kepler devra se révéler aux autres pour résoudre l’affaire, et Alice accepter la complexité du monde pour se libérer.
Mais Kepler’s, c’est aussi donner au public le plaisir de se plonger dans la tête de Marc Lavoine interprétant un héros aux personnalités multiples qui veut que justice soit faite.
Sophie Exbrayat, Anne Holmes
Direction de la fiction nationale de France Télévisions