Itinéraires

Wallis & Futuna, une histoire singulière

Mardi 8 novembre à 20h00
TELEVISION

Il y a plus de 60 ans, les îles de Wallis et de Futuna adoptaient un statut unique dans la République. La France reconnaissait le rôle de l’Eglise, le rôle de la coutume et acceptait des rois dans la République. Le documentaire « Wallis-et-Futuna, une histoire singulière » est signé de Lionel Boisseau.

Un Roi et un Préfet dans une église. Vue de Wallis, une image habituelle. Vue de métropole, une image plus singulière. A l’occasion du 60e anniversaire du statut d’outre-mer française de Wallis-et-Futuna, en juillet 2021, des Wallisiens chantent la Marseillaise, encadrés par les rois coutumiers, le préfet du territoire et les représentants de l’Église missionnaire des îles. Au même moment, en métropole, les expatriés wallisiens célèbrent cet anniversaire avec des danses et des chants traditionnels. « C’est notre désir le plus absolu que Wallis devienne un territoire français », expliquait alors Tomasi Kulimoetoke II, Lavelua (roi coutumier) d’Uvea (Wallis-et-Futuna) au moment du changement de statut de l’île en juillet 1961.
Aujourd’hui territoire français, Wallis-et-Futuna est presque à l’image de la métropole qui mêle vie politique et administrative. À un détail près. Dans cet État français, autorités coutumières, chefferies et rois y sont reconnus. La République s’accommode d’une monarchie. Ce film signé de Lionel Boisseau et Frédéric Bouquet-Grilli part à la découverte d’un fonctionnement original à 22 000 km de l’Élysée dans une perspective historique.

« Montrer une Histoire en marche »

« Embraser l’Histoire, c’est raconter plusieurs siècles de la saga de ces deux îles perdues du Pacifique, explique Lionel Boisseau, producteur. Il s’agit en même temps de mettre en image une mémoire et aussi de montrer une Histoire en marche aujourd’hui. » 
Pour ce faire, c’est par des images d’archives que le film commence. « Ou par leur absence, puisque pour raconter les civilisations primaires océaniennes, l’iconographie est inexistante. » C’est aussi par des images traitées via des filtres, des zooms, du découpage « pour donner de la force à l’image et permettre de faire revivre la vie de ces guerriers du Pacifique à travers le regard des aventuriers européens. »
Afin de capter un regard, une expression, les entretiens des différents historiens se font en face à face. « Il s’agit de rendre vivante la narration de cette histoire en marche », reprend Lionel Boisseau. Enfin les parties de vie réelle (conseil territorial, kava à Futuna, fête de Pâques) permettent de mettre en lumière, la vie et la vitalité coutumière. 
Tout au long du documentaire la musique accompagne les différentes parties historiques épouse ces périodes. Des sons gutturaux, au jazz américain en passant par une composition illustrer le film entre tradition et modernité océanienne.
« Ce documentaire est la rencontre d’une histoire toujours en mouvement. L’idée que c’est l’expérience du passé aujourd’hui dans le présent, qui façonne l’avenir d’un peuple », souligne Mérapi Productions.

Réalisation : Lionel Boisseau

Production: Merapi Productions

Durée : 52 minutes