Passion rodéo

Au-delà de l'aspect romantique où l'animal, si puissant, se confronte à l'homme, si vulnérable, la discipline a acquis au fil du temps une dimension culturelle et patrimoniale. C'est aussi un rite de passage pour les uns, un héritage sacré pour les autres. C'est le sport reconnu le plus dangereux et le plus extrême au monde.

En Nouvelle-Calédonie, les cow-boys calédoniens pratiquent trois types de monte : sur des chevaux sellés, des bœufs et, plus impressionnant encore, sur des taureaux pesant parfois près de 900 kg. L'enjeu consiste à tenir huit secondes sur l'animal déchaîné, une vraie prouesse pour ces hommes qui font ainsi la démonstration de leur courage et de leur résistance face au danger. Car même si les cavaliers portent aujourd'hui une véritable armure de protection, les coups portés par l'animal ou une mauvaise chute peuvent être mortels.

Le rodéo est un mode de vie et de challenges permanents. Les rodéomen le pratiquent depuis leur adolescence, souvent initiés par leur grand-père. Chaque fois qu'ils montent sur une bête, ils ne savent pas s'ils vont revenir sains et saufs. Mais, au-delà de la rudesse et de la brutalité de cette discipline extrême, il y a aussi la gentillesse et la solidarité dont font preuve les pratiquants.

À travers trois témoignages de rodéomen passionnés, Rock Clairault, Axel Roy et Wilfrid Mailetoga, et de leur famille, Émilie Baptiste, la réalisatrice du documentaire, nous fait découvrir un autre visage de la brousse : « J’ai choisi de plonger le téléspectateur dans les coulisses du rodéo pour faire ressentir l’effervescence qui y règne. Même ceux qui sont habitués à voir des rodéos vont découvrir un autre monde », assure-t-elle.

Des images époustouflantes et inédites de la préparation des rodéomen. Une plongée à l’intérieur de ce rendez-vous incontournable de la vie broussarde, entre frissons et frayeurs. Sans oublier l'ancrage culturel de ce sport extrême qui se transmet de génération en génération au sein des familles calédoniennes.