Cela faisait plusieurs années que j’avais envie de réaliser une série, quand Julie Lafore m’a proposé Le Mensonge. J’ai immédiatement été convaincu par le potentiel de cette histoire : il y avait tout. Une fresque judiciaire et familiale. La singularité et la force d’une histoire vraie. Et une fin tellement morale et parfaite ! Daniel Auteuil nous a rejoints, puis tout est allé très vite. C’est ce qui est agréable à la télévision, on savait un an avant qu’on allait tourner l’automne suivant.
J’ai écrit cette série avec un grand respect pour l’histoire vraie et beaucoup de bienveillance pour les personnages. J’ai essayé de faire ressortir la « belle histoire ». L’effet de « véracité » vient de ma plongée dans le dossier d’instruction, qui est une vraie mine d’histoire, d’humanité et d’originalité. La série est écrite aussi comme un policier, conservant toujours un épais mystère qui ne se dénoue qu’à la fin.
Pour la direction artistique du film, nous voulions inviter le public de France Télévisions à deux soirées « cinéma » autour de Daniel Auteuil inédit en télévision. Nous souhaitions donc une esthétique très cinématographique, des décors très nombreux et soignés. Vu la grande rapidité d’exécution qu’exige la télévision, l’immense talent du chef opérateur Renaud Chassaing a été très précieux.
Pour les rôles distribués autour de Daniel Auteuil, nous n’avons choisi que des acteurs pour lesquels nous avons eu d’authentiques coups de foudre, jusque dans les petits rôles. Ce ne sont pas nous qui les avons choisis, mais eux qui se sont imposés à nous. Les personnages prenaient chair. Tous ces acteurs contribuent largement à la véracité de cette série. Et, dès les premiers jours, il y a eu une très belle ambiance sur ce film, nous étions tous heureux d’être là, autour de Daniel Auteuil et aussi de cette histoire si forte. Elle nous a inspirés et nous a rendus très heureux.
Vincent GARENQ