Référendum 2020
Evènement

Débat référendum

Jeudi 1er octobre 2020 à 20h20 - Sur NC la 1ère

Jeudi 1er octobre, la chaîne France Info s’empare de la réponse calédonienne “oui” ou “non” à donner lors du référendum du 4 octobre. Autour d’invités métropolitains, la chaîne organise un débat national pour donner plus de visibilité à la Nouvelle-Calédonie et ses enjeux, un des paris du pacte de visibilité des outre-mer signé entre le gouvernement et le groupe France Télévisions à l’annonce de la disparition de France Ô. 

Walles Kotra persiste et signe : “au niveau du groupe, nous avons décidé d’établir un pacte de visibilité pour les outre-mer (…).ll y a un certain nombre de premières parties de soirées consacrées aux outre-mer. L’idée c’est de dire il ne peut y avoir de citoyens transparents. Si l’on n'est pas présent sur France Ô, il faut qu’on le soit sur d’autres chaînes du groupe”. Après avoir organisé six débats TV et radio dans plusieurs commune du territoire, des chroniques sur les paroles d’électeurs, et deux éditions spéciales en TV, la chaîne passe à un niveau supérieur et s’adjoint les services des équipes nationales de FranceInfo. Quels sont les enjeux de ce référendum pour les métropolitains et quelle est la vision de la classe politique métropolitaine de ce référendum ? 

Réponse jeudi 1er octobre à 20h20 sur NC la 1ère.

Cette émission sera également diffusée en direct sur Franceinfo le jeudi 1er octobre à 4H00. Elle sera présentée par William Kromwel, chef du service politique du pôle outre-mer et David Delos, présentateur de l'émission "Votre Instant Politique" sur Franceinfo.

 

3 questions à William Kromwel co-présentateur de la soirée électorale

  • Pourquoi avoir décidé d'organiser un débat en métropole avec des intervenants métropolitains sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie et comment avez-vous choisi vos invités ?

C’est France Info qui a choisi d’organiser ce débat, parce que même à 18000 kms, c’est un moment important de la vie politique nationale. La chaîne parle assez souvent de l’outre-mer, donc le 4 octobre, c’est dans son agenda.

Le choix des intervenants métropolitains, c’est aussi pour montrer que malgré ce qui peut paraitre comme une couverture « légère » du référendum, il y a des gens qui suivent ce dossier. Et c’est plutôt une bonne chose de pouvoir offrir un tel plateau aux téléspectateurs.

L’autre idée, puisque l’émission est aussi diffusée sur NC la1ère, c’est de montrer que même si le référendum ne concerne que les électeurs du Caillou, c’est aussi regardé de près dans l’hexagone.

Nous avons choisi nos invités selon leur implication dans le suivi du processus et leur poids politique. Yaël Braun-Pivet est une député En Marche ! mais c’est aussi la présidente de la commission des lois, ET la rapporteure de la mission d’Information parlementaire sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle Calédonie. Cette mission était pilotée par Manuel Valls, mais il n’a pas été remplacé à ce poste. On aurait aimé l’avoir en plateau, mais il n’était pas disponible. Pourtant c’était un des premiers ministres qui se sont le plus engagés dans le processus

Le député Philippe Gosselin est le spécialiste des outre mer au sein du groupe Les Républicains. Toujours présent dans les débats, il est très écouté au sein du groupe. 

La difficulté a été de donner un espace au camp du « OUI ». On a pu s’apercevoir que les groupes politiques qui auraient pu défendre cette idée étaient réticents : d’accord pour défendre « le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » mais pas au point de militer pour l’indépendance. Heureusement, il y a aussi des militants indépendantistes dans l’hexagone… le plateau politique sera donc équilibré

  • Les élus métropolitains et notamment la nouvelle génération d'élus s'intéressent-ils toujours autant à la question calédonienne ?

Ceux qui sont impliqués le sont vraiment. Prudents, ils font aussi attention à ce qu’ils disent, ils savent qu’un mot de travers peut-être mal interprété sur place.

Il y en a qui sont tout simplement fascinés par le processus institutionnel : pour la Nouvelle-Calédonie, on peut aller très loin dans la manipulation de la Constitution. Mais c’est vrai que les plus nombreux se tiennent à l’écart du débat, de peur de dire des bêtises.

Pierre Maresca remarquait que les choses avançaient mieux depuis que les responsables politiques ne comparaient plus la Nouvelle-Calédonie et l’Algérie.

La nouvelle génération a dû se faire houspiller pour prendre part au débat

Et puis traditionnellement, la Nouvelle-Calédonie, cela relève de la présidence de la République, de Matignon, voire du ministère des outre-mer. Il faut donc un certain poids politique pour s’y intéresser et en parler.

 

  • Avez-vous le sentiment que cette deuxième consultation intéresse les Français ?

Honnêtement, non ! En ce moment c’est la crise sanitaire qui mobilise les esprits. Je ne suis pas sûr que les français ont même compris qu’il y aurait une nouvelle consultation après celle de 2018. Il faut donc reprendre l’histoire à 0. Le débat de France Info permettra aussi de rafraîchir les mémoires !

  • Les médias nationaux n'avaient-ils pas davantage couvert la première consultation ?

Oui mais le contexte était différent : le premier référendum, on en avait parlé à chaque déplacement de président ou de 1er ministre. Tous les sujets politiques sur la Nouvelle Calédonie se concluaient sur ce rendez-vous.

Il y avait même eu une sorte de compte à rebours éditorial, notamment à France Télévision. Je me souviens d’une réunion, avec Wallès Kotra,  devant l’état-major éditorial de France TV pour élaborer un vrai plan de couverture. Il fallait en parler assez tôt pour sensibiliser les français, mais pas trop tard de peur de les noyer sous un pavé indigeste.

Cette année, ce sera moins ambitieux mais la Nouvelle-Calédonie et son référendum seront sur toutes les chaines du groupe FTV, et sur ses pages web.

Cette fois, ça n’a pas été possible, notamment à cause du CoViD. Et puis le principe de la quatorzaine sur place a dissuadé pas mal de rédactions : difficile d’envoyer un journaliste sur place quand on sait qu’il sera bloqué deux semaines sans pouvoir se rendre sur le terrain.Même les journalistes les plus reconnus pour leur connaissance du dossier calédonien n’ont pas réussi à convaincre leur rédaction.