Ils font bouger la Calédonie

Simanë, un nom qui résonne comme une énigme pour beaucoup, mais qui porte en réalité une histoire profonde. « C'est le prénom que m’a donné mon grand-père et qui veut dire baigné de chance », explique-t-il avec une pointe de fierté. Né à Lifou, il y passe ses premières années, imprégné de la richesse culturelle de l'île, avant de déménager à Ducos avec sa famille, où il découvre un nouveau mode de vie, loin des coutumes ancestrales.

Ce déracinement initial n'est que le début d'un voyage introspectif pour Simanë. Installé à Rivière-Salée, il ressent le poids de ses origines et s'interroge sur son identité. Le hip-hop devient alors son moyen d'expression privilégié, un pont entre son passé à Lifou et son présent en ville. À travers la danse, la musique et les mots, il cherche à faire revivre les souvenirs enfouis de son enfance insulaire.

Héritages du passé, défis du présent
Sa quête identitaire se mêle à une exploration artistique frémissante.

« Moi, je suis qui ? », se demande-t-il, tout en débutant dans le hip-hop avec son frère dès l'âge de dix ans. Ses pas de danse deviennent des questionnements sur les danses traditionnelles de Lifou, et ses mots se transforment en slams percutants, évoquant les symboles de la société traditionnelle et les défis de la vie urbaine.
Mais Simanë ne se limite pas à un seul art. Sa passion pour les mots le conduit à jouer avec les langues et les significations, tandis que son talent s'épanouit sur les scènes de breakdance et dans les salles de cinéma.
Aujourd'hui, l'histoire de Simanë se déploie entre Nouméa, Lifou, Paris et Lyon, portant en elle les couleurs et les rythmes d'une vie riche en contrastes. Son art transcende les frontières géographiques et culturelles, témoignant de sa volonté inébranlable de fusionner les héritages du passé avec les défis du présent.