Spectacle vivant
Festival La 1ère, du 30 mai au 2 juin, à la Friche la Belle de Mai (Marseille)

Le pôle Outre-mer de France Télévisions fait la part belle au spectacle vivant

Avec JoeyStarr, Roger Raspail, Sisygambis, Laurence Joseph, Bobi, Paul Wamo, Lil'C...entre autres

Le Festival La 1ère organisé par le pôle Outre-mer propose pendant quatre jours des spectacles vivants. Diverses expressions artistiques qui s’affirment en Outre-mer et apportent leur contribution essentielle au pluralisme esthétique de la vie culturelle de la France. Le Festival est une magnifique opportunité de découvrir les richesses que constituent les artistes et les héritages culturels ultramarins qui inspirent et influencent de jeunes générations en Hexagone et dans le monde.

** Spectacles

** Black Label

Vendredi 31 mai
18h
Grand Plateau

Entrée payante ici (la recette sera reversée à l’association Wenka culture qui œuvre dans le champ professionnelle et sociale des personnes en grande difficultés dans la commune de Kawéni à Mayotte)

À partir de l’œuvre poétique Black-Label écrite en 1956 par Léon-Gontran Damas, l’acteur et rappeur JoeyStarr et le metteur en scène David Bobée vont s’emparer des plus grands écrits de la poésie antiraciste, accompagnés par la musicienne et chanteuse jazz Sélène Saint-Aimé et le chanteur et danseur Nicolas Moumbounou. À leurs côtés, l'artiste sourd Jules Turlet, chansigneur, qui traduira tout le spectacle en langue des signes. Une traversée de la littérature, de l’Histoire et du monde au travers des diasporas africaines ; des écrits afro-descendants jusqu’aux Black Live Matters d’aujourd’hui. Amoureux des mots, porte-voix de la périphérie et de la contre-culture. JoeyStarr mettra sa force et sa voix sans pareille au service de ces textes qui célèbrent une certaine histoire du courage et de la colère de celles et ceux qui depuis longtemps luttent pour l’égalité réelle.
Il y a cinq ans, David Bobée mettait en scène JoeyStarr dans Elephant Man. Depuis, les deux artistes avaient à cœur de se retrouver sur un projet. Ce sera Black Label. Un concert littéraire, chorégraphique, transdisciplinaire, pour que les textes de l’antiracisme d’hier et d’aujourd’hui vibrent et résonnent jusque dans nos corps et se fassent entendre.

Black label
© Arnaud Bertereau

** BreakDO

Samedi 1er juin
18h
Grand Plateau

Entrée payante ici (la recette sera reversée à l’association Wenka culture qui œuvre dans le champ professionnelle et sociale des personnes en grande difficultés dans la commune de Kawéni à Mayotte)
Dans le cadre des Olympiades culturelles

Break, comme break dance, mais aussi comme « PAUSE/POSE ». DO, comme dans juDO, qui signifie « VOIE », « CHEMIN », « ROUTE ». Le/la judoka.te, comme le/la breakeur.euse a un rapport singulier au sol. Tous.tes deux se jouent de leurs appuis multiples : les pieds, le bassin, le dos, les bras… Ils et elles recherchent une forme de stabilité dans le déséquilibre, juste avant la suspension puis la chute. Le/la judoka.te danse avec son adversaire pour mieux le projeter au sol. Le/la danseur.euse défie sans cesse les lois de l’apesanteur en s’appuyant sur les fondamentaux que sont le poids, l’espace, le temps, le rythme, le mouvement, la créativité, et le rapport à la musicalité émerge de son corps. Les dynamiques, les fulgurances, l’énergie, l’ancrage, l’effort participent à la recherche d’une certaine harmonie entre le corps et la tête, l’esprit et le geste. Les communs sont nombreux entre cette danse et ce sport. À partir de ceux-ci, nous explorerons les possibilités infinies de ces deux pratiques, sportives et artistiques, et nous élaborerons un langage commun et poétique. Un spectacle de la Cie Malka. Direction artistique : Bouba Landrille Tchouda.

BreakDO
© Matthew Totaro

** Performances ouvertes et participatives

Voyage musicale entre les percussions antillo-guyanaises de l'océan Atlantique, les mbiwis de l'océan Indien et le ori Tahiti du Pacifique.

Du jeudi 30 mai au samedi 1er juin
Place des Quais
Accès libre

** Bassin atlantique

Roger Raspail
Free jazz ou morna capverdienne, swing caribéen ou rumba congolaise, funk spirituel ou transe du Sahel, le Guadeloupéen est de ces hommes de l’ombre dont l’humilité rend d’autant plus féconde la musicalité. Doigté expert, de la caresse à la frappe, il sait tout donner sur les peaux, cela transpire par tous les pores. C’est ainsi qu’il fait le liant et le lien depuis des décennies dans des projets dont la diversité d’horizons en dit déjà long sur son ouverture d’esprit mais aussi sur sa faculté d’adaptation. C’est aussi ceux-là, ces mondes a priori éloignés, un puzzle éclaté dont les pièces mises bout à bout pourraient bien raconter une autre histoire du monde, qu’il réunit dans ce recueil. Il y narre une diversité à l’œuvre mais aussi un enracinement permanent, en creux, dans ce qui fonde son identité. Créolisée, pour paraphraser l’essayiste antillais Edouard Glissant, pour qui la poétique de toute relation se noue en « présence » de toutes les langues. Ce désir d’embrasser de vastes territoires musicaux ne l’a néanmoins pas empêché de cultiver son jardin, pour citer un autre philosophe. Bien au contraire, Roger Raspail n’a jamais cédé une once de son originalité, à commencer par les sept rythmes qui constituent l’identité du gwo ka, le tambour qui est la marque de fabrique de son île. Roger Raspail a collaboré avec de nombreux artistes reconnus tels que Pierre Akendengué, Cesária Évora, Chico Freeman, Papa Wemba, Kassav...

Roger Raspail
© DR

Jean-Philippe Grivalliers
Issu d’une des plus prestigieuses familles du monde bèlè, Jean-Philippe Grivalliers, fondateur du groupe Boukan, est aujourd’hui l’un des maîtres bèlè les plus reconnus et les plus admirés de sa génération. Par son travail, sa générosité et sa passion pour cette musique traditionnelle de la Martinique, il permet à un public de plus en plus grand de découvrir ou redécouvrir un patrimoine culturel riche et intense, profondément ancré dans l’histoire de son pays.

Jean Philippe Grivalliers
© DR
Yann Villageois
© DR

Yann Villageois 
Yann Villageois AKA YannaY est un artiste musicien, chanteur, auteur-compositeur. Il se définit pleinement à travers ces trois notions, car, selon lui, tout en ce monde fait partie intégrante de la musique, de sa musique. La musique est un tout et un éternel recommencement. Originaire de la Guyane, au carrefour des cultures, il a reçu l'enseignement traditionnel aux tambours et au chant. Plus tard, il joue dans divers groupes de musique tels que Klack-Son (jazz traditionnel), Loothy (soul et RnB), avec le musicien Denis Lapassion (jazz traditionnel) ou encore des artistes comme Saïna Manotte, et Yann Cléry pour le projet Motozot. Il collabore avec la compagnie Difé Kako, en constantes pérégrinations entre les Antilles, la Guyane et la France hexagonale. Il a créé son spectacle Oroyo concert-conférence en collaboration avec OdéKa, chanteuse traditionnelle, un hommage à ses racines, qui fait voyager le public à travers la musique traditionnelle créole guyanaise, tout en y ajoutant son identité artistique. Du rap en passant par le slam, il parle d’histoire, de sa vision du monde et de son pays, toujours en recherche de partage avec le monde à travers l'écriture et le chant. Son style a été influencé au fil du temps par la musique de la Guyane mais aussi par le hip-hop, le drum&bass, le dubstep, le jazz traditionnel, le rock et la jungle japonaise. Il maîtrise le gwoka et les rudiments du bèlè, la batterie, les percussions électroniques (sampling pad, loopstation...) et les nouvelles percussions émergentes telles que le hand pan.

Isabelle Guidon
© Gilles Lorenzo

Isabelle Guidon 
Isabelle a commencé les percussions à l’âge de 15 ans en se dirigeant vers l’univers des percussions africaines. Au cours de ses multiples voyages en Afrique (Mali et Guinée), elle s'est formée avec les grands maîtres (Mohamed bangoura « Diable Rouge », Dartagnan Camara, Petit Adama Diarra, Lasina Danté « Siné », Lamine « Balany » Traoré et Famoro Kouyaté, balafoniste de Loby Traoré) et les a suivis dans les cérémonies traditionnelles mandingues. En France, Isabelle travaille avec le maître vénézuélien des congas Orlando Poléo, le maître brésilien Marivaldo Paim, ancien directeur d’Ilê Ayê à Salvador de Bahia, au Brésil, et Mamadou Traoré, djembéfola sénégalais. À force de rencontres et d’expériences, Isabelle a su créer son propre style d’interprétation et continue toujours de s’imprégner de tous ses différents styles de percussions. Elle a collaboré avec des artistes comme : Grand Corps malade, Julien Lourau, Ibrahim Maalouf, Kery James, Tony Allen, Inor Sotolongo, Simone Sou, Roger Kom, Roberta Paim – Zalindê –, Difekako, Wendell Bara, etc. Elle travaille aujourd’hui à l’international pour des groupes et des compagnies de world music.

Dominique Larose
© DR

Dominique Larose
Née en Guadeloupe, d'une mère martiniquaise et d'un père guadeloupéen, Dominique gandit en voguant d'une île à l'autre, bercée par la musique caribéenne. Son père, guitariste, lui enseigne très tôt quelques bases de guitare et l'initie au kâ, le tambour de son île natale. Arrivée à Paris, c'est vers l'âge de 12 ans qu'elle tombe sous le charme du piano, d'abord en autodidacte, puis plus tard au conservatoire. Ses premières compositions voient le jour, ainsi que son goût pour l'écriture et la poésie. À  l'âge de 18 ans, elle « rencontre » la batterie, et c'est un véritable coup de foudre ! Aujourd'hui, c'est en tant qu'auteure, compositrice, choriste, chanteuse et rythmicienne (batterie, cajón, percussions...) qu'elle embrasse le monde de la musique aussi bien sur scène que dans les studios d'enregistrement. Ainsi elle eut l'occasion de prêter sa voix aux chœurs d'artistes comme Bernard Lavilliers, Tété, Yannick Noah, Tikken Jah Fakoly, Lio, Bigga Ranx, Manu et Gérard Lanvin, et tant d'autres... À la batterie, elle fut furtivement aux côtés de Christophe Maé, Patricia Kaas, Patrick Fiori ou encore Jennifer. Interpellée par le théâtre il y a quatre ans, c'est avec délice qu'elle explore cette nouvelle partition, et qu'elle s'exerce à la comédie et à la direction musicale, dans les pièces Congo Jazz Band (auteur : Mohamed Kacimi, mise en scène : Hassane Kouyaté) et Harriet Tubman (auteure : Panda Diouf, metteur en scène : François Ebouele). C'est à l'issue de cette rencontre que son trio féminin ADN Trio voit le jour, projet dans lequel elle s'exprime au piano, à la guitare, à la basse, au cajón, au chant et à la comédie…

Stéphane Simon
© DR

Stéphane Simon
Depuis son enfance, Stéphane utilise tout ce qui lui « tombe sous la main » pour jouer des percussions. À 15 ans, ses parents acceptant l’idée d’un fond sonore consistant et persistant dans la maison, il peut enfin débuter concrètement l’apprentissage de la batterie et s’inscrire au conservatoire de Sevran. Il intègre par la suite des groupes de musique locaux. En découvrant l’univers du hip-hop, il étudie les techniques de mixage sur vinyles, à travers lesquelles il trouve une autre manière de travailler le rythme. Passionné depuis toujours par les tambours traditionnels, il décide de s’initier aux congas puis au djembé et aux dumdums, et forme un collectif de percussions mandingues. En 2004 il crée l’association « Grains de Rythmes » afin de développer des projets artistiques et socioculturels. Il élabore des spectacles, participe à des événements et accompagne des cours de danse et de percussions. En parallèle, il anime pendant trois ans un atelier de tambours du monde dans un institut thérapeutique et pédagogique. De 2004 à 2014, il accompagne les cours de danse africaine et afro-contemporaine de l’Université Paris Est (UPEC). Cette collaboration l’amène à concevoir les musiques destinées aux chorégraphies qui sont présentées lors d’événements divers tels que le festival Folies Douces de Créteil, les Rencontres nationales des Danses contemporaines de Biarritz, le festival Val Art 2012 « On Danse »… Lors d’un voyage en Guadeloupe, il découvre le gwoka et se prend de passion pour cette musique. Il en apprend les différents rythmes et leurs significations, et s’imprègne de cette culture musicale en étant notamment formé par Nathanaël Magen, Laurent Succab et Thierry Galand. En 2015, il s’installe dans le sud de la France et intègre le groupe Massilia Ka. Il commence également à travailler sur l’accompagnement musical et sonore de contes avec l’association Mamanthé.

Jean-Mary Louissaint
© Margaux Rodrigues

Jean-Mary Louissaint
Jean-Mary Louissaint, alias Kebyesou, est une figure connue du secteur culturel en Haïti. Il a grandi à Lakou Souvenans, dans le département de l’Artibonite, où il a appris à jouer aux tambours dans des cérémonies vaudoues au contact des aînés. Le jazzman Turgot Théodat l’a vu jouer à Lakou Souvenans au début des années 2000 et a été impressionné par son talent. Il l’a invité à le rejoindre au centre culturel Selide à Port-au-Prince, qui travaille dans l’encadrement et la formation des jeunes dans le domaine culturel. Là, il a animé des séances de formation, alors qu’il n’avait pas encore 15 ans. Ses interventions ont connu un énorme succès. Il a travaillé pendant sept ans au centre. Autodidacte, Kebyesou est décrit comme un talent précoce, avec un sens très aiguisé pour les percussions. Il est considéré comme l’un des plus talentueux de sa génération.

 

 

Nerlande Bazelais
© DR

Nerlande Bazelais
Nerlande est une artiste pluridisciplinaire spécialiste des danses et des musiques du vaudou d'Haïti, dans lequel elle a baigné toute son enfance. Chorégraphe, danseuse, chanteuse et performeuse, elle joue également des instruments traditionnels d’Haïti comme le vaksin, aussi appelé kònè, la conque de lambi et le tambour. Elle a fondé la compagnie de danse Bèl Gens, avec laquelle elle a monté plusieurs spectacles chorégraphiques et musicaux. Elle est également à l'origine de la création du KaleBebeat, un lieu culturel située en plein cœur de la ville multiculturelle de Saint-Denis, et qui est devenu rapidement un carrefour connu des cultures des Caraïbes et d'ailleurs. Parmi bien d'autres, la manifestation artistique Nuit Guédée, qu'elle dirige depuis 2016 autour de la Fête des morts dans le vaudou en Haïti, a contribué à cette reconnaissance. Elle est également chanteuse et danseuse leader du groupe de musique N'Bee'Sweet.
 

Gildas Lutin
© DR

Gildas Lutin
Originaire du Gosier, Gildas Lutin a grandi dans la culture et l’amour de son île natale, la Guadeloupe. Proche des valeurs traditionnelles, elle poursuit le chant et la pratique du gwo ka à son arrivée en Hexagone. Elle rejoint l'association Nou K Bay (NKB) qui propose de transmettre aux générations de Guadeloupéens nées en France la culture du ka. En parallèle, elle poursuit sa carrière de chanteuse avant d'être récemment repérée par Roger Raspail.

** Bassin indien

Sisygambis
Toute la démarche artistique de Sisygambis s'inscrit dans l'extension d'un art multimédia nourri d'explorations de la planète, de rencontres fortes et de créations liant traditions et technologie contemporaine. Désireux d’associer les arts numériques avec les cultures du monde et les arts traditionnels, Christine Coulange et Nchan Manoyan créent Sisygambis en 1989 et Les 7 Portes, structure de production. Voyageant de par le monde, ce duo de musiciens-cinéastes collecte chants et musiques, documente les rituels, mais recueille aussi les témoignages, les pratiques quotidiennes des hommes et des femmes rencontrés. Depuis 2009, décès de Nchan Manoyan, Christine Coulange, directrice artistique de Sisygambis, poursuit l’aventure avec ses collaborateurs. Elle développe De la Méditerranée à l'océan Indien, projet multi et transmédia explorant diverses formes de supports et d’interactions : installations vidéo-musicales immersives, expositions, performances, documentaires interactifs…

Sisygambis
© Sisygambis

** Bassin pacifique

Aloha Tahiti show
Créée il y a trente ans, cette compagnie a parcouru le monde et a participé aux plus grands festivals internationaux. Les plus grandes scènes du monde l’ont accueillie, les télévisions françaises et internationales, sans oublier le film de Luc Besson Le Cinquième Élément, avec Bruce Willis et Milla Jovovich...

Aloha Tahiti Show
© DR

** Performances

Vendredi 31 mai et samedi 1er juin
Sous le module
Accès libre

** Bassin atlantique

Laurence Joseph
Comédienne caméléon à l'humour contagieux, Laurence Joseph nous emmène dans sa galerie de personnages déjantés et irrésistiblement drôles.

Laurence Joseph
© DR

Et également Véronique Kanor, Bobi, Alexandra Hernandez, Myriam Baldus, Myriam Soulanges et Marlène Myrtil, Ludivine Turinay et Auguste Truel (Voix des Outre-mer).

** Bassin indien

Aliféyini Mohamed - Lil'C   
Originaire de Mayotte, Lil’C s’est formé au « Royaume des Fleurs », nom de la fabrique artistique créée en 2015 à Mayotte par le chorégraphe Djodjo Kazadi pour promouvoir la vitalité des écritures chorégraphiques des pays de l’Océan Indien. Lors de laboratoires artistiques avec des chorégraphes tels que Jeff Ridjali, Didier Boutiana, Ariry, Moa Sacko, Idio Chichava,  Lil’C se frotte à différents langages et univers, interrogeant la mémoire des corps et des traditions comme les enjeux liés à la décolonisation et à l’exploitation de la planète, dans une expression résolument contemporaine. Danseur interprète remarqué dans plusieurs créations de Djodjo Kazadi, il se lance à son tour dans l’écriture et esquisse la première étape du solo Shido, présenté au Festival Hip Hop Evolution 2017. Un solo puissant, dans lequel le chorégraphe danseur se glisse dans la corporalité d’un frère autiste, pour traduire par la danse une autre façon d’être au monde, à découvrir à la 9ème édition du festival "Les rencontres à l'échelle", à la Friche de la Belle de Mai.

© Eight Studio
© Eight Studio

** Bassin pacifique

Paul Wamo
Slameur à l’énergie débordante, Paul Wamo est l’une des plumes les plus acérées de la jeunesse de Nouméa. Élevé en ville, tourné vers le monde, mais sans cesse rappelé à ses origines, il place naturellement la question de l’identité au cœur de ses textes et mélodies. Il clame haut et fort qu’il est « NOIR, NOIR, NOIR », comme des coups de poings lancés à l’histoire. En héraut moderne de la négritude, il adapte des textes d’Aimé Césaire. En homme du monde, il cite aussi Baudelaire ou Brel comme ses influences. Paul Wamo refuse en effet de se retrancher derrière l’insularité. S’il reste très attaché à sa culture kanak, sa perception du temps, ses langues ou même sa musique, il plaide avant tout pour l’ouverture au monde et le dialogue avec les autres cultures.

Paul Wamo
© DR

Contact médias

Aude Gauthier
Direction de la communication du pôle Outre-mer