Nos vies en l'air

Les personnages

D’où vient-elle ?
Mina a 16 ans et vit avec sa mère célibataire, Amira, qui est sage-femme. On est à un moment difficile entre les deux femmes. Une  rupture est nécessaire, mais elle ne se fait pas dans la douceur. Maintenant que sa fille est adolescente, Amira s’autorise à être moins présente à la maison pour assumer plus de responsabilités à son travail. Elle considère que Mina est assez grande pour se débrouiller seule, d’autant que la jeune fille a tous les symptômes de l’âge ingrat : elle questionne son autorité, et leur complicité n’est plus la même. Mina est trop souvent esseulée chez elle et entretient un sentiment d’abandon, sans doute né au moment de la séparation de ses parents.
Pour combler ce vide, elle a greffé son destin sur celui d’Alix avec qui elle entretient une amitié fusionnelle depuis l’école primaire. Au collège, elle a passé la majorité de son temps chez sa meilleure amie, dont les parents, largement plus privilégiés, habitent un loft dans une usine réhabilitée du bas Belleville. Les parents d’Alix ont accueilli Mina avec générosité, et la jeune fille a imaginé qu’elle avait comme une deuxième famille.
Au moment du passage en seconde, ne voulant pas se séparer de ce lien d’amitié vitale avec Alix, Mina a trouvé une option « histoire de l’art » pour intégrer le même lycée que sa copine. Bonne élève au collège, elle a obtenu une place sans difficultés. C’est gagné, pensait-elle, mais elle va vite déchanter.

Qui est-elle ?
Mina n’est pas encore sortie de l’enfance, elle n’a pas confiance en elle, et rien de valorisant n’est venu conforter cette peur d’être elle-même au collège. Elle vit à travers le regard des autres, toujours à l’affût de ce qu’on pourrait penser d’elle. En restant à côté d’Alix, elle s’assure une visibilité positive qu’elle n’aurait pas toute seule. Impossible pour elle de s’émanciper de cette amitié en arrivant au lycée, comme sa copine le fait avec facilité. Au contraire, elle s’accroche et va s’enfoncer dans des maladresses qui mèneront à son saccage de la part de la bande d’Alix. Malheureusement, elle va devenir la cible d’un harcèlement dont elle est incapable de se défendre, car elle n’a pas les armes.

Où va-t-elle ?
Sa rencontre avec Océan va la pousser à être elle-même, et à s’assumer. Mina va se sentir valorisée parce qu’elle bouscule Océan, quand elle lui envoie des vérités à la figure en toute sincérité. L’effet qu’elle a sur le jeune homme va la rebooster, autant que le fait que ce garçon, largement plus émancipé qu’elle et définitivement plus cool, s’intéresse à elle.
Passé ce cap difficile, il n’en reste pas moins qu’elle a commis un acte aux conséquences très lourdes puisque Alix est dans le coma après sa chute dans les escaliers occasionnée par leur dispute.
Mais, à l’aube, comme elle a pris confiance en elle, et que la nuit met en valeur sa personnalité juste, vive et intelligente, elle est désormais capable d’assumer son acte, de faire la différence entre le fait d’être coupable ou d’être responsable.

© Louis-Adrien LE BLAY - Wanda - France Télévisions

D’où vient-il ?
Océan a 17 ans. Il est né dans le XVIe arrondissement. Il aurait pu avoir l’enfance lisse et privilégiée que peut offrir la grande bourgeoisie si la dépression chronique de sa mère n’avait pas entraîné une terrible fêlure dans son enfance.
Tout jeune, il ne pouvait pas souffrir de la voir triste et dépensait toute son énergie à la faire rire, mais ça n’a pas empêché une première tentative de suicide dont il a été témoin.
Les années ont passé sans rémission pour Clémence du Plessy. Océan a grandi au rythme des rémissions et des internements successifs de sa mère. À l’adolescence, il crie son ras-le-bol et demande à aller en pension.
Sa mère réussit une ultime tentative de suicide alors qu’il commence à s’épanouir loin d’elle, et cela, un an jour pour jour avant le début de notre histoire, et le garçon n’arrive pas à commencer son deuil car il est lié au sentiment de l’avoir abandonné au pire moment.
Océan cohabite désormais difficilement avec son père dans le grand appartement haussmannien de l’avenue Foch. Depuis la mort de Clémence, les deux hommes sont en conflits ouverts. Le père d’Océan est le parent restant, il encaisse difficilement les coups que lui admoneste son fils, d’autant qu’il n’arrive pas lui-même à faire le deuil de la femme de sa vie. Il se sent impuissant face au comportement détestable de son fils. L’adolescent s’en fout. Il a rarement été en contact avec son père, souvent absent dans son enfance, toujours surmené de travail. Surtout, son père a menti à la famille sur les raisons de la mort de sa mère, il ne peut pas assumer qu’elle s’est suicidée, et continue de parler d’un accident.
Les deux hommes n’ont d’autre point commun que cette perte incommensurable mais ne parviennent pas à se soutenir dans le deuil.

Qui est-il ?
Océan tient beaucoup de sa mère, une femme passionnée et exubérante. Il porte aussi un vague à l’âme qu’il pense tenir d’elle, et qu’il chasse avec l’alcool et la drogue dans des soirées sans fin. Malgré l’ivresse, quand la douleur du deuil revient, incisive, il cherche à la juguler en se brûlant avec les joints qu’il fume.
Sa douleur est tellement lourde à porter qu’Océan s’est coupé de toutes ses émotions pour adopter la posture d’un être cynique et désabusé. Il ne croit plus en rien et se fout de ce que les autres pensent de lui. Provocateur, il sait parfaitement se rendre détestable et ça l’amuse. Au moins, le résultat est garanti.

Où va-t-il ?
Qui d’autre mieux que Mina, une gamine hyper sensible, très premier degré, et toujours au plus près de ses émotions, peut briser l’armure que ce garçon s’est construite pour ne plus rien ressentir ?
Alors qu’il pense n’avoir besoin de personne, Mina s’acharne à être avec lui, et le force à se reconnecter à l’autre. Et puis, à s’occuper d’elle, Océan reproduit le même schéma qu’avec sa mère, et cette expérience lui permet d’exorciser son fantôme : il va comprendre qu’il n’est pas responsable de sa mort, il ne pouvait pas la sauver, mais que ça ne l’empêche pas d’aimer les autres, et de les aider.
Océan redécouvre l’enfant qu’il était, un garçon gentil et généreux. Apaisé, il peut se tourner vers son père à la fin de la nuit, et lui demander de l’aide.

© Louis-Adrien LE BLAY - Wanda - France Télévisions

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