Auschwitz, des survivants racontent

 

44 survivants témoignent

 

 

Jacques Altmann • Edouard Axelrade • Gabriel Bénichou • Isaac Borne • Elie Buzyn • Samuel Chymisz • Paul Chytelman • Simon Drucker •  Paul Fogel • Frieda Geldwerth née Thau • Hanna Gold • Henri Gourarier • Nadine Hefter • Régine Jacubert née Rywka Skorba • André Kahn • Anita Lasker-Wallfisch • Léon Lehrer • Marceline Loridan-Ivens née Rozenber •, Robert Marcault • Solange Najman • Julie Ravouna • Friedka Robin • Nicolas Roth • Ephraïm Rozen • Joseph Rubinsztein • Jean Samuel •  Paul Schaffer • Haïm Vidal Sephiha • Benjamin Silberberg • Jacques Smaer • Georges Snyders • Odette Spingarn • Jean-Louis Steinberg • Denise Swaab-Kahn • Denise Toros-Marter • Daniel Urbejtel • Natan Vanryb • Simone Veil née Jacob • Ernest Vinurel • Julia Wallach • Charles Zelty • Claude Zlotzisky • Léon Zyguel

Lors de leurs témoignages trois survivants déclaraient

 

Nadine Heftler

On avait l'impression d'être soustrait à la communauté humaine, on ne savait pas où on était, ni physiquement ni moralement. Et ce sentiment d'injustice, je crois que c'est le sentiment qui dominait, pour moi en tout cas. Pourquoi est-ce que ça m'arrive ? Pourquoi est-ce que je suis là ? Et si je meurs, personne ne saura ce qui m'est arrivé. Alors les pauvres femmes qui étaient en train de mourir suppliaient et ça, dès le premier jour, enfin très tôt… des femmes suppliaient que si jamais on en réchappait, qu'on raconte.

 

Simone Veil

Pour moi, ce qui est important de dire et de redire, c’est combien, lorsque nous étions au camp, pour chacune d’entre nous, c’était important d’espérer, de penser que certaines rentreraient et parleraient, et témoigneraient. C’est un devoir de transmission que nous avons, parce que nous l’avons promis. Toujours nous nous disions : « Il faut qu’on sache, il faut qu’on sache comment ça s’est passé, il faut qu’on sache tout. »

 

Ernest Vinurel 

Si vous permettez, je commencerai par un préambule sur mon témoignage à l'intérieur des autres témoignages. Aucun témoignage n'est complet. Personne n'a pu voir ni comprendre immédiatement tout le sens du système concentrationnaire national socialiste. Quand j'étais à Auschwitz, je savais ce qui se passait dans mon block mais je ne savais pas ce qui se passait ailleurs. ll y a des zones d'ombre qui restent, qui restent jusqu'à maintenant.  Si vous prenez une photo, une photo est composée de milliers de points, de petits points. Plus il y a de points, plus les photos sont claires. C'est pour cela que je demande à tous mes camarades de témoigner : plus il y a de témoignage, plus le témoignage sur le camp est clair.

Contact presse

Sylvie Syren
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