Jusqu’en novembre 2020, nos chaînes La 1ère de France Télévisions ont déroulé plus de 11 000 heures de documentaires sur leurs 9 antennes réparties sur 3 océans. C’est 200 heures de plus que l’année dernière. Cela représente plus de 15 % de notre offre. Un peu plus de 1,6 million d'euros a été ainsi investi sur cette période pour nos cases locales. La création depuis septembre 2019 d’une case hebdomadaire Outre-mer sur France 3, le jeudi, est venue donner encore plus de visibilité au genre documentaire (retrouvez le communiqué en cliquant ici). Ce début d’année, c’est l’histoire des Outre-mer qui s’inscrit sur l’espace national via notre chaîne France 5.
Le documentaire est donc consacré comme un genre majeur pour le pôle Outre-mer depuis plusieurs années. Pendant longtemps, le parti pris était celui de la découverte, prétexte à explorer la beauté de ces minuscules fragments du monde éclatés ici et là. Aujourd’hui, il s’agit de faire œuvre de conservation culturelle, patrimoniale. Il s’agit surtout de faire œuvre de contribution : contribution au débat, au questionnement…
Le genre documentaire s’est imposé comme un prescripteur de réflexion qui ouvre à la connaissance commune pour élargir les espaces et les horizons autant que les consciences, pour raconter l’universel par tous les regards (retrouvez le communiqué en cliquant ici).
La crise sanitaire nous a donné à expérimenter un modèle global, accessible à tous, en mode désormais connecté. Dernier exemple en date, le Fifac, Festival international du film documentaire Amazonie-Caraïbes, en octobre dernier à Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane, devenu un véritable outil de travail et de facilitation pour toute la filière audiovisuelle de la région.
Même principe pour le Fifo, Festival international du film documentaire océanien, dont la 18e édition a lieu du 6 au 14 février en Polynésie : un festival 100 % connecté ouvrant à une totale « découvrabilité » de nouvelles histoires à émouvoir au-delà des frontières humaines, sociales ou géographiques.
Voici une des pépites et lauréat du festival 2020, Ophir, en diffusion bientôt sur les antennes nationales de France Télévisions. C’est l’histoire du combat d’un peuple pour sa souveraineté, pour sa liberté de vivre ses terres à sa façon, c’est l’histoire de femmes matrices d’une société d’hommes. Ici, la profondeur des témoignages, la pureté des regards et la beauté des cœurs ouvrent à toutes les compréhensions…
Des regards sinon engagés mais participants aux problématiques de nos sociétés… Voilà une autre immersion, dans le réel des écosystèmes marins cette fois ; eux aussi sont victimes de drames, certains résistent mieux aux assauts du temps et de leur environnement. Plongée dans les fonds sous-marins polynésiens avec l’acteur engagé Lambert Wilson et un guide avisé, le scientifique Serge Plane. Nom de code de l’opération : « Au-delà des récifs, la vie »…
Les narrations documentaires sur le réseau des 1ère restent un moyen de mise en relation, un moyen de connaître, de comprendre et surtout d’apprendre ensemble. Et voilà comment le documentaire pourrait lui aussi faire acte de diversité…
Sylvie Gengoul
Directrice du pôle Outre-mer de France Télévisions