Dossier de presse
Ses engagements personnels et professionnels poussent Fanny Agostini toujours plus avant dans la défense de l’environnement et de la biodiversité. Aujourd’hui, elle déploie son énergie dans un jeu d’aventure et d’action à la hauteur de ses ambitions : Premier de cordée. Explications.
Pourquoi avoir accepté de présenter Premier de cordée ?
Ce fut avant tout une rencontre humaine avec la productrice, Caroline Massardy-Vincent, si constructive et bienveillante que nous avons parfaitement su accorder nos idées et nos buts.
L’entraînement que nous avons suivi en binôme sur des murs d’escalade n’a fait qu’entériner notre confiance réciproque. Concernant le jeu, sa structure hybride et totalement unique – il s’agit d’un concept original – mêle plusieurs paramètres qui m’ont séduite : la pédagogie liée à l’environnement, l’aventure et le challenge. De plus, grâce aux ressorts de la compétition, il est susceptible d’attirer avec subtilité et intelligence un public encore peu sensibilisé aux questions écologiques.
Quel est votre rôle pendant la course ?
Je me tiens en permanence en amont à des points d’étape où j’attends les participants, chrono en main. C’est l’occasion de parler de la nature, de la région et de découvrir des espèces et des particularités endémiques avec des spécialistes – glaciologue, zoologue, biologiste – chargés d’éclairer nos pas et d’analyser le territoire traversé. Je réalise également des petites épreuves seules ou en compagnie, par exemple en pénétrant au cœur d’une crevasse avec Luc Moreau, glaciologue, docteur en géographie alpine. Le soir, lors du conseil des guides, nous faisons le point en matière de score, de difficultés et sur les notions écologiques découvertes pendant la journée.
Aviez-vous déjà réalisé une épreuve aussi physique auparavant ?
Oh non ! À l’instar des candidats, je fais la course, mais en plus je dois être dans l’énergie de la présentation des plateaux, tout en restant concentrée sur la masse d’informations dont je dois me souvenir. Vous voyez, les fiches et les moufles ne font pas bon ménage (rires). Après huit heures de marche par jour, des bivouacs dans la neige, des départs à 3 heures du matin, on est au bout du rouleau ! Mais à la fin de cette course vertigineuse, on atteint l’aiguille du Tour. Une fois arrivée là-haut, l’émotion était si forte que je me suis détournée des caméras pour pleurer.
En quoi ce jeu s’inscrit-il naturellement dans votre parcours professionnel ?
J’ai grandi en Auvergne et j’ai pris conscience très jeune de la beauté de la nature et des nombreuses attaques qu’elle subissait. Je voyais les truites fario disparaître de mes rivières, les oiseaux revenir de moins en moins nombreux chaque printemps… Au moment de choisir ma voie, les médias me sont apparus comme un bon outil d’action. Avec la météo, j’ai approfondi mes connaissances en climatologie, j’ai réalisé des modules pédagogiques sur l’eau, l’agriculture, etc., et, il y a trois ans, j’ai cofondé avec un ami ingénieur le Climate Bootcamp qui vise à former et à sensibiliser des journalistes et des décideurs à cette problématique.
Aujourd’hui, Premier de cordée, grâce aux valeurs que nous y défendons et à sa forme ludo-éducative, entre parfaitement dans ce parcours et même consolide et nourrit mon engagement.
Propos recueillis par Diane Ermel
3 spécialistes rencontrés sur le parcours
Luc Moreau
Glaciologue. Docteur en géographie alpine, membre associé du Laboratoire EDYTEM CNRS.
Ce scientifique est spécialisé dans le mouvement des glaciers, qu’il mesure et photographie, comme ceux d’Argentière et de la mer de Glace (Mont-Blanc)
Étienne Marlé
Technicien de la faune au Conservatoire d'espaces naturels de Haute-Savoie (ASTERS). Il est en charge du centre d’élevage et du suivi du gypaète barbu.
Alex Bruneau
Alex est animateur nature et accompagnateur en montagne dans la réserve de l'Aiguille rouge. Il est également responsable du chalet du col des Montets.
Pour Alex, chaque élément de la nature a des choses à nous raconter. Le cœur de son travail : éduquer les gens à la nature et à la montagne.
Deux grands professionnels de la montagne pour accompagner Fanny et les candidats.
Guide en montagne depuis 15 ans
Jérôme est originaire de Paris. Il a, depuis l’enfance, une vraie passion pour les activités en montagne. Aujourd’hui, il aime transmettre son savoir à ses enfants et aux néophytes de la grimpe et du trail.
Son métier lui permet d’être au contact des gens et de la nature en permanence. Il est toujours fasciné par les paysages et aime découvrir de nouveaux itinéraires, de nouveaux sommets.
Il est heureux de voir l’émotion de nouveaux grimpeurs lorsqu’ils atteignent l’objectif : « ce sont des moments merveilleux ».
Guide en montagne depuis 35 ans, également moniteur de ski et menuisier
Philippe a toujours fait beaucoup de montagne et n’a jamais imaginé sa vie ailleurs. Il a transmis sa passion à ses enfants, devenus adeptes des sports en montagne.
Il cherche à enseigner cette certitude : avec de l’assurance et les premières connaissances, toutes les courses sont faisables. « Nous les guides, nous ne sommes pas des surhommes. »
Même après 35 ans de métier, il est encore ému de voir la réaction des gens lorsqu’ils arrivent au sommet. Une vraie récompense pour lui.
Les pastilles Nature
Les épreuves sont également l’occasion de parler de la nature, de la région et de découvrir des espèces et des particularités endémiques avec des spécialistes.
Le gypaète barbu : C'est le plus grand rapace d’Europe, entre 2,50 m et 3 m d’envergure. Les trois quarts de la nourriture du gypaète sont constitués d'os et de ligaments. C’est la raison pour laquelle on le retrouve surtout dans les reliefs. Il peut voler jusqu’à 6 000 m d’altitude. C'est l'une des quatre espèces de vautours européens, qui se cantonne principalement aux Pyrénées, aux Alpes, au massif corse et à la Crète. Il évolue surtout dans des environnements calcaires comme les dolomites en Italie ou le massif du Mont-Blanc, dit granitique. En revanche, ce n’est pas son lieu d’habitat naturel mais il y évolue notamment pour se nourrir. À ce jour, aucun lieu d’habitat ou de couple niché n’a été recensé.
Le tétras-lyre : Il occupe tout le nord de l’Eurasie, de l’Atlantique au Pacifique. Il est présent sur l’ensemble de la chaîne alpine jusque dans les Balkans. En France, hormis un noyau relictuel sur le plateau ardennais, il est cantonné dans les Alpes. Il mesure de 41 à 55 cm avec une envergure de 65 à 80 cm.
La saxifrage : C'est une plante de l'extrême, très minérale, qui a la particularité de ne pas avoir de tige et d’être toujours de couleur vive pour lutter contre les UV du soleil, très forts en haute montagne. Elles vivent « en coussinets », donc à plusieurs, pour pouvoir vivre. Un exemple de la nature pour prouver que l’union fait la force ! Ces espèces se sont adaptées au fur et à mesure.
Le saule nain : Il pousse surtout en sol pierreux et normalement humide dans les montagnes de l’hémisphère nord. On le trouve le plus souvent en sol calcaire, un sol neutre lui convient aussi. Sa taille est de 5 à 15 cm environ. Ses feuilles sont soyeuses sur le dessus, elles laissent apparaître des nervures bien marquées. Et s’il est si petit, c’est que son tronc est enfoui sous terre, seules les feuilles sortent du sol.