INCONTROL LIVE BAND / FRANCOFOLIES NOUVELLE-CALEDONIE

INTERVIEW DE JULIEN INCONTROL

Est-ce que jouer sur la scène des Franco’ à raviver des souvenirs de scènes musicales européennes ?

Julien Incontrol : La scène et le sound-system était à la hauteur de l'événement. C'était plus gros et impressionnant que la plupart des scènes que je faisais en Europe. Là-bas je jouais le plus souvent dans des clubs de 100 à 500 personnes. Une grosse scène c'est une autre ambiance et un autre exercice pour nous, artistes. Même si on a joué sur un créneau de jour avec peu de public, on a pris beaucoup de plaisir à partager notre musique.

Peut-on vivre de sa passion de DJ en Nouvelle-Calédonie ?

J. I. : Je pense que oui, certains y arrivent très bien, mais le plus souvent tu dois aussi enseigner ou travailler à côté.

Pourquoi as-tu décidé de revenir vivre en Calédonie ?

J. I. : Quand tu es DJ, tu vis la nuit, toujours à droite, à gauche, dans les hôtels, gares et aéroports et tu fais beaucoup la fête ! Après 18 ans en Europe, j'étais à bout. Je suis revenu jouer pour le Gypsy Jazz Festival en 2013 et j'ai réalisé que le pays avait beaucoup changé (moi aussi lol !) et que je pouvais continuer ici différemment. Je voulais aussi passer plus de temps auprès de ma famille.

D’où vient ton inspiration ?

J. I. : Dur a dire, il y a des périodes ou je crée beaucoup, d'autres où je m'éloigne du studio. C'est principalement ma passion pour l'histoire de la musique qui me pousse à découvrir de nouveaux styles, toujours plus de musique. Je m'inspire de plus en plus d'histoires que j'entends à la radio (j'écoute beaucoup de podcasts sur divers sujets), je réfléchis à de nouvelles textures sonores, je fais des prises de son en studio et ça m'ouvre des possibilités. Je travaille aussi avec les enfants, ils sont une source d'inspiration très grande pour moi. Leur apprendre me fait beaucoup apprendre.

Quel est l’artiste avec lequel tu as préféré faire un set ?

J. I. : Mon meilleur ami avec qui nous avons organisé de nombreuses soirées et souvent joué ensemble. Je suis clairement hyper-sensible et même si je me guéris, j'ai manqué de beaucoup de confiance en moi. Aujourd'hui, ça va mieux ! Pour moi, la musique est une histoire de relation aux autres et j'ai besoin d'être en confiance pour donner le meilleur.