Lorsque Harold Valentin, Dominique Lancelot et Aurélien Larger, les producteurs, sont venus nous proposer La Garçonne, nous avons vu l’opportunité d’effectuer un voyage exaltant dans le Paris sulfureux et libertin des années 20. Un voyage dans lequel l’héroïne, faite du devoir de sauver son frère brisé par la guerre, se travestit en homme pour trouver du travail et transformer sa vie en destin.
Nous avions de quoi rêver, pleurer, aimer et ressentir, tout en abordant des problématiques qui sont encore au cœur de notre société.
Nous avions de quoi parler émancipation, libération du poids du rôle de la femme dans la société dans une époque ivre de liberté et de découverte.
Nous avions une héroïne dont la guerre avait révélé les capacités et qui ne pourrait plus se satisfaire d’un rôle préétabli par la norme.
Nous avions une pionnière aux blessures secrètes, aux ambitions démesurées et aux enjeux vitaux… quoi de plus encourageant pour le service public que de se plonger dans cette série romanesque dont les sujets font encore écho.
Nous sommes donc heureux de pouvoir proposer au public une époque rarement abordée à la télévision dont les évolutions se mesurent encore aujourd’hui et dont certains combats restent encore à mener.
Direction de la fiction nationale de France Télévisions
Anne Holmes - Sophie Exbrayat