Vous souvenez-vous de vos 13 ans ? Vous souvenez-vous de vos crises d’acné, des interros surprise, des disputes avec les parents, des premières règles, des heures de colle ? Le moins qu’on puisse dire, c’est que les pré-ados n’ont pas une vie facile ! Et le pire, c’est qu’ils se battent démunis… Plus vraiment enfants, pas encore adultes ni même adolescents, les pré-ados ne cessent de s’interroger avec angoisse sur ce corps qui change et sur leur vie qui se bouleverse... Et pourtant peu de programmes TV, de magazines, d’applis ou de sites Web leur sont consacrés…
C’est la raison pour laquelle nous avons voulu créer ASKIP : proposer une fiction dans laquelle nos personnages affronteraient cette réalité compliquée… de la légèreté de l’amitié et des premières amours à la lourdeur du harcèlement, de la misogynie, de la phobie scolaire ou de la grossophobie...
ASKIP, c’est un titre qui sonne comme un cri de ralliement ! Cette abréviation de « à ce qu’il paraît » est très utilisée par les jeunes et elle prouve à quel point la pré-adolescence est un monde à part entière... avec ses codes, ses usages et son langage... un monde presque impossible à appréhender à moins d’en faire partie...
Faux documentaire mais véritable fiction, ASKIP s’inspire de séries telles que Modern Family ou The Office et met en scène douze jeunes actrices et acteurs étincelants de naturel, une joyeuse troupe constituée après un casting de plusieurs mois. Grâce à sa forme « capturée sur le vif », ASKIP nous permet ainsi de plonger avec humour et tendresse dans le quotidien de ces collégiens. Elle permet également aux jeunes spectateurs d’apprendre à décrypter la manière dont les images sont produites et comment elles peuvent être manipulées...
Nous voulions qu’ASKIP soit pour les plus jeunes spectateurs une munition supplémentaire pour affronter la pré-adolescence et faire de cet âge parfois sombre un moment lumineux... et que la série soit, pour tous les autres, une madeleine qui nous rappelle avec émotion cette période unique… car comme le disait François Truffaut (qui prête son nom au collège de la série) : « Ce qu’il y a d’émouvant avec les jeunes, c’est que tout ce qu’ils font, ils le font pour la première fois »...
Benoît Masocco
Créateur, réalisateur et producteur de la série