Août 2019. La forêt amazonienne est ravagée par des incendies. De nombreuses personnalités et anonymes prennent la parole sur les réseaux sociaux avec le hashtag #PrayForAmazonia pour dénoncer le silence autour de ce désastre écologique. Aujourd’hui, la destruction de la forêt tropicale se poursuit, inexorablement.
Rappel des faits en 2019 et 2020
- Août 2019 : de violents incendies touchent l’Amazonie.
- 22 août 2019 : le président Emmanuel Macron réagit aux feux de forêt en Amazonie brésilienne et déclare sur Twitter : « Notre maison brûle. »
- Janvier-avril 2020 : la déforestation atteint un nouveau record. Elle est 55 % supérieure à celle de 2019, et la plus élevée sur la période de janvier à avril depuis le début des statistiques mensuelles en 2015.
- Juin 2020 : Global Forest Watch, une plateforme de surveillance de l'état des forêts dans le monde, publie une étude et déclare « qu’un tiers de la perte de forêts tropicales primaires dans le monde est imputable au Brésil » et que « 2019 a été la plus mauvaise année pour les forêts primaires au Brésil en treize ans ».
- Juillet 2020 : sous la pression des investisseurs, le gouvernement brésilien promet de reprendre les choses en main et de freiner le rythme de la déforestation d'ici à 2022.
- 27 juillet 2020 : Emmanuel Macron déclare « Notre maison brûle toujours. »
- Fin juillet 2020 : la Charte de l’Alliance pour la préservation des forêts tropicales est adoptée par la France et ses pays partenaires.
Le constat est alarmant. Dans un article des Échos publié le 25 juillet dernier, le climatologue Carlos Nobre déclare : « La forêt tropicale de l'Amérique du Sud, qui s'étend sur neuf pays, a déjà perdu plus de 16 % de sa végétation originelle. Si l'on ne considère que l'Amazonie brésilienne, le chiffre avoisine les 20 %. Nous sommes déjà très proches du point d'inflexion. Si la déforestation atteignait 20-25 % du territoire total de l'Amazonie, nous pourrions atteindre un point de non-retour à partir duquel la forêt se transformerait en savane.»
Rappelons que la destruction de la forêt amazonienne est en grande partie imputable aux coupes de bois sauvages, à l'extraction minière et à l'activité agricole sur des terres normalement protégées.
Pour les défenseurs de l'environnement, la priorité est d'augmenter les budgets des personnels des agences environnementales, dont certaines ont vu leurs moyens fondre depuis l’accession au pouvoir de Jair Bolsonaro.
La préservation de l’Amazonie est essentielle pour le maintien de l’équilibre écologique de la planète et du mode de vie des populations indigènes qui y vivent.
Sources :
— Paul Malo, Consoglobe, #PrayforAmazonia : l’Amazonie brûle dans l’indifférence, 22 août 2019
— « Le Parisien » avec l'AFP, « Notre maison brûle » : pour Macron, les feux en Amazonie constituent une crise internationale, 22 août 2019
— Clotilde Dumay, Le Figaro, « Notre maison brûle » : quand Emmanuel Macron s’inspire de Jacques Chirac, 23 août 2019
— France info avec l'AFP, Brésil : la déforestation en Amazonie a atteint un niveau record depuis janvier, 8 mai 2020
— Le blog Global Forest Watch, Données mondiales sur la perte de couvert arboré en 2019, 2 juin 2020
— « Ouest-France » avec l'AFP, Brésil. Déforestation record de l’Amazonie au premier semestre 2020, 10 juillet 2020
— Thierry Ogier, « Les Echos », Brésil : la destruction de la forêt amazonienne proche du point de non-retour, 25 juillet 2020
— Salomé Vincendon, BFM TV, Macron salue l'adoption de la charte pour la préservation des forêts tropicales, 27 juillet 2020
— Tribune de Sonia Guajajara et Marie Laura Canineu, « Le Monde », « L’Europe peut nous aider à sauver l’Amazonie », 31 juillet 2020