Ça, c’est Paris !

Les personnages

Gaspard Berthille (Alex Lutz)

Gaspard Berthille a grandi à l’intérieur du cabaret, aux côtés de son père, Dary, et des artistes. Il connaît le moindre recoin, le moindre centimètre carré de ce lieu qui est comme sa maison d’enfance. Sa relation au monde du spectacle est ambivalente : il l’adore et le déteste... Un peu comme son père, aujourd’hui décédé, à la fois présent et pesant tant sa figure est indépassable.

Fils de Christiane, dite Crystal (Aurore Clément), une danseuse partie à Las Vegas sans jamais revenir, il a été élevé par Babeth (Charlotte de Turckheim), lesbienne au franc-parler (et fidèle assistante de Dary) qui manage le cabaret du mieux qu’elle peut. Cet abandon, Gaspard pense l’avoir digéré, mais étrangement... il n’en parle jamais. Babeth est sa mère, d’ailleurs il l’appelle maman.

Ainsi, l’abandon est sa blessure secrète, sa problématique. Exemplaire auprès de sa femme lorsqu’elle a été hospitalisée, Gaspard est toujours là quand on a besoin de lui. Sur le point d’« abandonner » le cabaret, il ne pourra s’y résoudre... C’est son seul héritage, après tout. Mais, comme tout héritage, n’est-ce pas à la fois un cadeau et un fardeau ? Ne se sent-il pas l’obligation de garder ce lieu qui est enchanteur, féerique, flamboyant mais aussi... chronophage, dévorant, source d’angoisse et de conflit (avec la « famille du cabaret » et avec sa propre famille) ? Gaspard se demande si, comme son père, il est fait pour cette vie...

Babeth (Charlotte de Turckheim)

Babeth est la mère adoptive de Gaspard et l'administratrice du cabaret Le Tout-Paris. Elle a vécu l'âge d'or de l'établissement aux côtés de Dary, le père de Gaspard, et a été une alliée précieuse pour lui tout au long de sa carrière. Aujourd'hui, elle continue de soutenir Gaspard avec la même passion et motivation, déterminée à voir le cabaret renaître.

Aimante et attentionnée, Babeth est une figure maternelle tant pour Gaspard que pour toute l’équipe. Elle gère les affaires du cabaret avec fermeté et n'hésite pas à exprimer son désaccord lorsque les choix du directeur ne lui conviennent pas.

Ensemble, ils forment un véritable duo de comédie. Jamais d’accord, tout le temps en train de s’engueuler... Ces deux-là ne se passent rien, mais s’aiment d’un amour filial d’une force inébranlable.

La franchise et l’implication de Babeth font d'elle une personne respectée et aimée au sein de l'équipe, jouant un rôle essentiel dans la dynamique du cabaret.

Adrien Baudry (Nicolas Maury)

Seul fils du grand industriel Jacques Baudry (Bernard Le Coq) à ne pas avoir emboîté le pas de son père, Adrien est un artiste touche-à-tout et aussi la condition sine qua non pour que Gaspard obtienne le financement de sa nouvelle revue. Adrien a fait une dépression suite à l’échec cuisant de son seul et unique spectacle underground berlinois. Pensant qu’être nommé DA du cabaret pourra le sortir de l’hôpital psychiatrique dans lequel il se « repose », Jacques Baudry, en père désireux de soutenir son fils et pensant que l’argent peut tout résoudre, demande à Gaspard de prétendre qu’il l’a choisi après avoir vu la seule représentation de cet ovni théâtral.

Adrien est à l’opposé du classicisme de Gaspard. Si la franchise désarmante (mais parfois blessante) de ce jeune gosse de riche interlope va faire des étincelles avec la troupe (et surtout avec Babeth), il va se révéler beaucoup plus surprenant qu’il en a l’air. Au moment où il pense que tout est perdu, Gaspard découvre que ce « pistonné » a, peut-être, du talent !

Finalement, Gaspard et Adrien sont deux fils qui n’ont pas réussi à perpétuer les empires qu’ont créés leurs pères respectifs. Contre toute attente, ce point commun rapprochera ces hommes qui paraissaient si diamétralement opposés. Chacun aidera l’autre à trouver sa place d’artiste... Et de fils accompli.

Prune Berthille (Anne Marivin)

Prune Berthille, épouse de Gaspard, est une femme à la fois pragmatique et franche. Après avoir passé plusieurs semaines en réa suite à un covid grave, elle aspire à une vie plus tranquille, loin des tumultes et des exigences de la scène parisienne, où elle ne se retrouve plus. Déçue et trahie par Gaspard qui fait volte-face et décide de ne plus vendre Le Tout-Paris, Prune décide finalement de le quitter pour suivre son propre chemin. Elle part seule à Honfleur pour réaliser un rêve qu’ils avaient pourtant conçu ensemble : ouvrir une maison d’hôtes.

Dans sa volonté de ne plus perdre de temps, Prune est peut-être devenue un peu intolérante et n’a pas mesuré l’importance du cabaret pour Gaspard. D’ailleurs, saura-t-elle se passer de lui ?

May-Ling (Xin Wang)

Le bar-tabac situé en face de l’entrée des artistes du Tout-Paris s’appelle Au Bon Aligot et May-Ling, la patronne, n’a pas jugé indispensable de changer de nom lorsqu’elle l’a racheté aux anciens propriétaires aveyronnais. May-Ling ne dort que quatre heures par nuit car elle a du mal à déléguer. Pourtant aidée par une tante et un neveu, elle veut tout faire toute seule : vider les poivrots qui ont bu le verre de trop, changer les fûts de bière, faire la compta... Et surtout chanter lorsque le bar se transforme en karaoké pour les habitués une fois la devanture tirée ! C’est souvent pour notre troupe, le refuge d’après-spectacle où l’on se retrouve pour évacuer l’adrénaline. Bref, c’est une femme de tête, issue de l’immigration, qui a appris à faire face à toutes les situations.

L’interdépendance du bar et du cabaret a fait de Gaspard et May-Ling deux amis proches, mais maintenant que Prune a quitté Paris, peut-être que leurs rapports peuvent évoluer… Femme franche et résolument indépendante, May-Ling va apporter un réconfort inattendu à Gaspard, et l’initier aux plaisirs d’une relation a priori sans attaches...

Coralie (Salomé Dewaels)

Coralie, danseuse belge au Tout-Paris, vit en colocation avec ses collègues Teresa (Katarzyna Sawczuk) et Justine (Nastasia Caruge). Directe, simple, franche... Elle est méconnaissable lorsqu’elle enfile son costume de scène. Le quotidien de Coralie, c’est de passer des plumes au sweat à capuche, de son maquillage spectaculaire de scène à... Rien !

Elle va très vite tomber sous le charme de Jordan (Darren Muselet), un nouveau serveur, avec qui elle se sent immédiatement à l'aise. Mais, avec deux caractères aussi fiers et têtus, Coralie et Jordan vont mettre un certain temps à officiellement débuter leur relation. Comme dans toute bonne comédie romantique, lorsque l’un sera prêt, l’autre ne le sera pas. Tous les deux, ayant grandi dans des familles modestes, ont les mêmes valeurs et se retrouvent autour d’une certaine simplicité. Mais Jordan n’aura pas assez confiance en Coralie (ou plutôt en lui) pour lui avouer son passé et elle, sans le savoir, le précipitera dans sa chute. Si on assiste à la naissance et l’épanouissement de ce premier amour avec un regard attendri, son évolution vers le drame final devient tragique et fonctionne comme le drame de notre « dramédie ».

Justine (​Nastasia Caruge)

Métisse, Justine a grandi dans l’atmosphère paisible de Joigny. Sa grâce et ses aptitudes sportives ont toujours fait l’admiration de ses professeurs de danse. Elle n’a donc eu aucun mal à intégrer une prestigieuse école multi-danses, puis a travaillé dans différentes troupes jusqu’à son engagement au Tout-Paris où elle danse depuis six ans. Malgré de nombreuses sollicitations, elle n’a eu véritablement que deux hommes dans sa vie : Sylvain, son amour de collège puis... le père de Téo, son fils, un chorégraphe de passage qui n’a pas voulu reconnaître l’enfant. Convaincue par sa mère qu’un emploi du temps de danseuse est incompatible avec celui d’une mère, Justine a placé Téo, aujourd’hui 8 ans, chez ses parents, Diana (Cécile Giroud) et Jean-Daniel (Maxime Tshibangu), à Joigny.
Souffrant de ne voir son fils qu’épisodiquement, mais attachée à son poste de danseuse au sein de la troupe, Justine se sent à la fois coupable et tiraillée. Sa mère ne perd pas une occasion de la faire culpabiliser – « quand on est mère faut faire des choix »... Et quand on est danseuse aussi.
Entre la manipulation de sa mère, la pression du métier et la déliquescence du cabaret de Gaspard, Justine est à un tournant : faire le pari du renouveau du cabaret en acceptant la proposition de Gaspard de devenir première danseuse ou... prendre sa retraite et se reconvertir en prof de danse en province. En choisissant d’abandonner sa carrière, Justine va apprendre à devenir maman au quotidien, mais aussi à s’élever contre les injonctions de sa mère qui, finalement, comprendra qu’elle a plus à gagner en étant grand-mère qu’une mère de substitution.
En acceptant un travail « lambda » et en renouant avec Sylvain (Alexandre Auvergne), Justine se force à oublier le cabaret et la troupe... Qui pourtant lui manquent cruellement. Elle s’illusionne un temps en pensant pouvoir adopter un mode de vie « normal », une vie de famille fantasmée... Mais bientôt le manque de la scène sera de plus en plus fort. Peut-on définitivement renoncer à la vie d’artiste ?

Teresa (Katarzyna Sawczuk)

Teresa, originaire de Pologne, a quitté sa sinistre banlieue de Lodz pour réaliser son rêve de devenir danseuse au Tout-Paris. Pour éviter le jugement de ses parents, elle leur fait croire qu'elle est engagée à l'Opéra de Paris, consciente qu'ils ne considéreraient jamais ses danses dénudées comme une véritable discipline artistique. Appartenant à une frange conservatrice, ils seraient scandalisés par sa vie parisienne faite de fêtes et de rencontres d'un soir. Lorsque ses parents envoient une connaissance polonaise, Agnieszka (Anna Nowak), pour prendre contact avec elle, Teresa commence à paniquer. La pression monte lorsqu’elle apprend la visite soudaine de son père, Slawek (Artur Dziurman), qui l'oblige à affronter la vérité sur sa double vie. Déchirée entre son désir de liberté et la peur d'être découverte, Teresa réalise qu'elle va devoir enfin choisir entre ses mensonges et la réalité.

Agnieszka (Anna Nowak)

Elle est la fille des nouveaux voisins des parents de Teresa ; vient de débarquer à Paris comme jeune fille au pair avec pour seul contact son numéro de téléphone. Selon eux, c’est une fille adorable, très pieuse, comme il faut, et ils demandent simplement à Teresa de l’initier à la vie parisienne. Voilà que Teresa qui, depuis son arrivée, s’était tenue éloignée de la communauté polonaise se retrouve à devoir gérer une compatriote qui peut à tout moment découvrir et révéler son secret ! Quand on voit Agnieszka, il n’y a pas de doute : elle vient d’un petit village d’Europe de l’Est. Son look contraste avec celui de Teresa, qui a vite fait d’adopter la mode parisienne. Sorte de Bécassine polonaise, Agnieszka a quelque chose d’immédiatement sympathique. Sa naïveté et son enthousiasme ont un côté à la fois agaçant et attendrissant. Évidemment, Agnieszka, fascinée, questionne Teresa sur sa vie de danseuse à l’Opéra et Teresa donne le change. La relation Teresa-Agnieszka est dans la veine d’une comédie à la Francis Veber avec, évidemment, Agnieszka dans le rôle de Pignon. Pensant pouvoir se débarrasser d’elle à chaque épisode, Teresa est à chaque fois hallucinée de voir Agnieszka débarquer à nouveau dans sa vie. Surtout, elle s’étonnera elle-même des situations absurdes dans lesquelles elle se met pour protéger un mensonge qui n’est peut-être plus de son âge. Toujours est-il qu’au fil des épisodes, Teresa ne peut s’empêcher de s’attacher à son boulet, qui pourtant la mettra dans l’embarras en faisant venir son père et un maître chanteur aux beaux yeux bleus de sa Pologne natale !

Lynette (Audjyan Alcide)

Sublime danseuse noire sculpturale, Lynette remplace Justine à la fois sur scène et dans la coloc de nos danseuses. Mais à la différence de la discrète jeune maman retournée vivre à Joigny, Lynette est exubérante, grande gueule, sans gêne. Coralie l’a déjà pratiquée lors de la tournée d’un célèbre chanteur et a toujours eu beaucoup de mal avec son côté cash, sans filtre. Jamais à court d’une combine toujours plus bancale que la précédente, Lynette adore le bling-bling et est prête à tout pour se l’offrir. Grâce à sa tchatche et à son aplomb, elle sait aussi se sortir de toutes les situations. Digne d’un personnage de Pose, elle est flamboyante, charismatique, insolente... Mais fera aussi montre d’une étonnante sororité lorsque Coralie sera en danger.

Jordan (Darren Muselet)

Placé dans la brigade de salle comme serveur intérimaire par son JAP (juge d’application des peines), il découvre le monde du cabaret avec une fascination... totalement dissimulée. Le jeune homme a l’habitude de masquer ses émotions derrière un visage fermé. D’ailleurs, à part Régis (Dominique Besnehard), son chef de rang, personne ne connaît son passé... pas même Coralie. Charmant et magnétique sans être beau, il a quelque chose d’énigmatique qui ne rend pas indifférent. Originaire d’Argenteuil, il a fait l’école hôtelière, mais aussi l’école de la vie... Petits trafics, deal... Rien de très grave jusqu’à ce qu’il soit impliqué dans une bagarre qui a mal tourné et qui a fini au tribunal. Il s’en est tiré avec un SME (sursis avec mise à l’épreuve) qui fonctionne comme une épée de Damoclès au-dessus de sa tête.

Et aussi :

Régis (Dominique Besnehard)

Serveur devenu chef de rang, Régis est homosexuel et ne s’en est jamais caché. Sévère, mais juste avec ses employés qu’il considère un peu comme ses fils, Régis ne peut se passer du cabaret, qui est comme sa deuxième maison. Bavard, maladroit, fouineur, il est incapable de garder un secret et a toujours une anecdote à raconter. Il va peu à peu renouer avec Patrick, le JAP de Jordan (Bernard Alane), et si malgré leur âge une histoire d’amour était encore possible entre ces deux-là ?

Crystal (Aurore Clément)

Au milieu des années 1970, Crystal était une des danseuses star du cabaret. Dary en était fou amoureux et de cet amour est né Gaspard. Mais Crystal était plus attirée par les paillettes. Alors que Gaspard n’avait que 5 ans, elle a tout plaqué pour un show à Las Vegas qui allait la rendre célèbre et la propulser à Hollywood. Elle a bien dansé à Las Vegas, mais jamais sur le devant de la scène. Mariée quatre fois, joueuse invétérée, Crystal est devenue un fantôme de Vegas.
Adrien a l’idée de la remettre sur le devant de la scène en lui proposant d’être la nouvelle meneuse de revue. Crystal débarque à Paris avec son look de Californienne décatie, prête à jouer les mères aimantes auprès de Gaspard.
Mais Babeth ne voit pas son arrivée d’un très bon œil et laisse Gaspard gérer seul sa relation avec sa mère biologique, femme-enfant repentante...

Cookie (Florence Thomassin)

Ex-danseuse, elle officie aujourd’hui au vestiaire, qui se transforme parfois en bureau des pleurs. Cookie sait aussi bien accueillir le public que les confidences de ses collègues. C’est un peu la psy du Tout-Paris. Adepte des sciences occultes, elle semble toujours un peu perchée. Mais lorsqu’elle découvre que Crystal est sollicitée pour la nouvelle revue, elle se dit très sérieusement qu’elle aussi pourrait remonter sur scène...

Olympe (Delphine Baril)

Costumière, toujours débordée, dont la personnalité à fleur de peau complique souvent les changements de costumes en coulisses. Elle est « secrètement » amoureuse du régisseur José (Fred Hazan) et regrette amèrement de s’être endettée pour une maison à Pontoise.

Armande (Galia Salmo)

Elle fut aussi danseuse, mais aujourd’hui Armande est la guichetière de la billetterie, souvent planquée derrière son hygiaphone. Très attachée au Tout-Paris dont elle a connu l’âge d’or, elle y a trouvé refuge lorsqu’il n’était pas si facile d’assumer sa transidentité. Élégante, sophistiquée, elle fait donc partie de l’ancienne garde aux côtés de Régis et Babeth. Et a bien évidemment côtoyé Crystal qu’elle ne porte pas vraiment dans son cœur…

Avec la participation exceptionnelle de :

Line Renaud (Dans son propre rôle)

C’est la plus célèbre des meneuses de revue. Et elle est aussi la marraine de Gaspard. Peut-être qu’elle a quelques conseils à lui prodiguer pour que Le Tout-Paris retrouve de sa superbe…

Jacques Baudry (Bernard Le Coq)

Directeur d’une grande marque d’eau gazeuse, homme d’affaires rusé et parfois manipulateur, il reste avant tout un père aimant, prêt à manœuvrer dans l’ombre pour aider son fils Adrien à s’accomplir.

Monica Bellucci (Dans son propre rôle)

Monica est, à la grande surprise de tous, une amie d’Adrien Baudry. Pour lui faire plaisir, elle accepte de devenir la meneuse de la nouvelle revue. Jusqu’à ce qu’elle découvre qu’en réalité Adrien ne voulait pas d’elle. Ensemble, ils vont tout faire pour qu’elle se fasse virer. Espiègle, redoutable, elle va montrer une facette qu’on ne lui connaissait pas...

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