Notre histoire
En 1930, le gouvernement français installe à Saint-Pierre un émetteur de 250 watts qui permet de retransmettre quelques heures de programmes depuis Paris sur ondes courtes. Un radio club se crée alors à Saint-Pierre pour la diffusion de programmes locaux.
Le 1er janvier 1942, les Forces Françaises Libres prennent la place du radio club et diffuse des émissions chaque soir, de 20h30 à 21h30. Un service d’information est créé pour tenir la population au courant des événements de la guerre. C’est à cette époque que la station devient Radio Saint-Pierre.
Après la guerre, le studio et les bureaux sont installés provisoirement dans une minuscule maison. Le personnel se compose de trois personnes. Une dactylographe capte les émissions d’information de Paris retransmises de New York ou de Brazzaville sur un petit poste récepteur. L’équipement se réduit à un pick-up, un micro avec ampli et un petit haut-parleur de contrôle.
Grand changement en 1953. Un émetteur de 1 KW remplace l’émetteur de 250 watts. Un vrai studio et des locaux plus spacieux sont créés. La station Radio Saint-Pierre émet alors chaque jour de 12h à 13h et de 19h à 21h30. Une speakerine est recrutée en 1960 et, surtout, cette année-là, la Radiodiffusion-Télévision française (RTF) prend en charge la direction des stations d’outre-mer. La station devient alors la RTF. Les crédits augmentent considérablement. Les heures d’émission passent à 35 heures, puis à 44 heures par semaine en 1961.
En novembre 1962, un pylône permet une amélioration importante de la réception pour les habitants, mais aussi pour les marins qui travaillent ou qui croisent au large de l’archipel, amélioration encore augmentée lorsqu’on passe au nouvel émetteur de 4 KW. En 1964, l’ORTF remplace la RTF. Les émissions locales sont plus nombreuses. Le service des programmes de la station fait son choix parmi les chaînes de France Inter, France Culture, France Musique, le service des programmes d’outre-mer et quelques éléments fournis par RFI.
L’arrivée de la télévision en 1967 marque un tournant, sans nuire à la fidélité des auditeurs particulièrement demandeurs d’émissions locales toujours très suivies et très présentes, notamment lors des fêtes traditionnelles. En 1973, la première cellule de reportage est mise en place, le centre de diffusion devient un centre d’actualités. En 1974, la télévision et la radio de Saint-Pierre sont rattachées à FR3. En 1975, les équipes réalisent le premier reportage à l’extérieur de l’archipel. La journaliste Françoise Legasse se rend au phare de Ferryland à Terre-Neuve. Un peu plus tard, la même année, le journaliste Albert-Max Briand va à la rencontre du Concorde qui se pose à Gander. À la fin de l’année, la station réalise la première fiction, un conte de Noël, signée Andrée Lebailly. Suivra à la fin des années 70 la première diffusion en couleurs avec la Coupe du monde de football, puis l'arrivée du tout couleurs généralisé en télévision.
La station prend le nom de RFO Saint-Pierre et Miquelon en 1982, puis elle intègre la holding France Télévisions en 2004. En 2010, elle devient Saint-Pierre et Miquelon 1ère, puis Saint-Pierre et Miquelon la 1ère en 2018.
Les émissions phares
L'information au cœur du territoire
Ici plus qu’ailleurs, l’histoire de la radio se confond avec celle des habitants de l’archipel. C’est par les ondes que les familles avaient des nouvelles des pères, frères, oncles partis en mer pour les campagnes de pêche. Pendant les années de guerre, la radio était le lien avec la mère patrie et le reste du monde. On trouve encore dans de nombreux salons ces radios en bois qui ont traversé le temps. La radio, le média du cœur, de la proximité, que l’on écoute aussi pour les avis de décès, pour les naissances et les mariages. La rédaction de SPM la 1ère perpétue ce lien avec les habitants de l’archipel. Reportages, invités débats, directs, les journaux du matin de 7h00 et de 8h00 , ainsi que le journal de 12h30 rythment la vie de l’île. Tous les matins, Samuel Monod, Mathias Raynaud ou encore Delphine Jeanneau réveillent l’archipel. Place publique, le débat du vendredi, animé par Martine Briand, diffusé en radio, télé et sur le web, rassemble chaque semaine des invités autour de thèmes d’actualité.