Épisode 1
Étienne Lantier, 20 ans à peine, a dû fuir Lille après avoir tenté de syndiquer les ouvriers de son usine. Il trouve refuge à Montsou et obtient un emploi à la mine.
Il découvre avec effroi la dureté du travail par six cents mètres de profondeur et les humiliations quotidiennes supportées par les mineurs. Il se décide cependant à rester, notamment pour la belle Catherine.
Avec les semaines, Étienne devient un bon mineur et se fait adopter par tout le coron. Un jour, ses camarades et lui écopent d’une amende pour un boisage déficient. Les esprits s’échauffent et Étienne réfléchit à un moyen de révolte.
Alors que Catherine semble lui échapper, au profit de Chaval, un ouvrier brutal mais charismatique, Étienne se met à rêver d’une révolution sociale. Il s’instruit notamment auprès de Souvarine, un mécanicien anarchiste, et de Rasseneur, tenancier de l’estaminet, sans se douter de l’enthousiasme que ses idées vont soulever.
Épisode 2
Les semaines passent et la colère des mineurs ne cesse de croître face à l’injustice. Le soir, des discussions animées tiennent les habitants du coron éveillés. Étienne parvient à les convaincre de créer une caisse de solidarité et de s’organiser en vue d’une grève.
Cependant, cette manœuvre arrive aux oreilles des patrons de la compagnie. Le directeur Hennebeau se fait alors un malin plaisir à provoquer les mineurs. Il est persuadé que la peur de la misère et de la famine les empêchera de passer à l’acte.
Dans la foulée, un éboulement tue plusieurs hommes et laisse le jeune Jeanlin Maheu mutilé des deux jambes. Cet accident marque un point de non-retour. La mère de Jeanlin, la Maheude, donne le mot d’ordre qui se répand dans tout le coron comme une traînée de poudre : c’est la grève !
Épisode 3
La grève éclate et est particulièrement bien suivie sur l’ensemble des puits. Elle prend même de l’ampleur face à la direction inflexible. C’est le début d’un autre enfer qui se profile à l’horizon pour le coron, celui de la faim. Les maigres économies du groupe de révoltés ne permettront pas de tenir longtemps.
D’autant plus que la compagnie a envoyé ses gros bras, commandés par Bressan, pour briser le mouvement. Face à ces menaces, certains décident de renoncer et de rejoindre le puits Jean-Bart où les mineurs n’ont pas arrêté le travail. C’est notamment le cas de Chaval qui oblige Catherine – qu’il tient désormais sous sa coupe – à venir avec lui.
Face au risque de démobilisation, Étienne parvient à garder les mineurs soudés. Il leur donne du courage et de l’espérance avec ses discours inspirés, leur parlant de liberté, d’égalité et de justice.
Il réussit à convaincre quelque dix mille ouvriers d’adhérer à l’internationale. La grève est plus forte que jamais et il est décidé de marcher sur Jean-Bart pour faire cesser toute activité.
Épisode 4
La marche prend rapidement des airs de révolution. Au puits Jean-Bart, les grévistes détruisent les installations obligeant les mineurs à rejoindre la surface. La foule des mineurs prend ensuite la direction des autres puits. Partout, ils se livrent à des actes de vandalisme malgré leur peur des gendarmes.
Les esprits sont chauffés à blanc. L’antagonisme entre Étienne et Chaval qui veut briser la grève atteint son paroxysme. Ils en viennent aux couteaux. Catherine s’interpose et prend la défense de Chaval. Toujours amoureux, Étienne le vit comme un déchirement.
Il prend aussi position contre l’anarchiste Souvarine qui soutient que la seule issue au conflit est la destruction pure et simple de la mine. Étienne reste persuadé que le socialisme vaincra et qu’une solution négociée est possible.
Pendant ce temps cependant, la situation échappe totalement à son contrôle. La foule prend la direction du village. Les femmes pillent l’épicerie. Le cupide Maigrat tente de s’échapper. Les femmes se vengent de tous ses méfaits et de ses humiliations en le lynchant.
Le directeur de la mine, Hennebeau, trahi par sa femme qui le trompe avec son propre neveu, l’ingénieur Négrel, s’enferme dans une logique suicidaire. Le sinistre Bressan, qui voue une haine sans limites à Étienne, fait intervenir l’armée. La répression est sans pitié.
Épisode 5
Malgré toute cette souffrance, les ouvriers ne renoncent toujours pas à la grève. Perçu comme le leader de la grève par les autorités, Étienne doit se cacher pour échapper aux gendarmes. Il ne sort que la nuit pour rejoindre ses camarades.
La situation s’envenime dramatiquement quand des ouvriers belges arrivent d’outre-Quiévrain pour redémarrer la production au Voreux. De nouveau, les mineurs, sous le poids de leur colère, échappent au contrôle d’Étienne.
L’entrée au Voreux est gardée par des militaires qui ont reçu comme ordre de ne se servir de leurs armes qu’en dernière extrémité. La foule tente d’avancer, de faire reculer les soldats, tout en les injuriant. Fort de leur nombre, ils ne craignent rien.
Tous sont venus pour ce qui s’annonce être la lutte finale. Ils sont sûrs d’eux et n’ont plus rien à perdre.
Les militaires font feu. Beaucoup tombent, dont Maheu. C’est un désastre : vingt-cinq blessés et quatorze morts. Le contrecoup est terrible. La grève semble un échec complet. La direction des mines de Montsou a gagné sur tous les plans. Les camarades honnissent désormais Étienne aussi fort qu’ils ont pu l’aduler.
Épisode 6
Étienne a pris conscience de son échec et tombe dans le désespoir. Certains, comme la Maheude, ne veulent pas renoncer, mais ils sont minoritaires. La plupart acceptent de reprendre le travail.
Mais ils ne savent pas que Souvarine, fidèle à ses principes, a saboté le puits du Voreux.
Alors que les mineurs descendent au matin, c’est l’accident. Les galeries sont rapidement inondées et la mine commence à s’effondrer. Certains ouvriers arrivent à s’échapper à temps, mais d’autres restent piégés au fond. C’est le cas de Catherine et de Chaval, bloqués à plusieurs centaines de mètres de profondeur.
Les mineurs, grévistes ou non, entreprennent des travaux de sauvetage. Aucun signe de vie ne se fait sentir et l’opération semble alors très difficile à mener.
Après des jours et des nuits, au bout de la faim et du froid, sans aucun espoir d’être secourus, Étienne retrouve Catherine et Chaval. Mais ce dernier le pousse à bout. Étienne et Catherine le tuent. Ils deviennent enfin amants. Leur amour véritable s’épanouit quelques instants, mais elle meurt dans ses bras avant l'arrivée des sauveteurs. Étienne est le seul survivant de cet enfer.
Étienne décide de quitter Montsou et de rejoindre Pluchart à Paris. Il fait donc ses adieux à ses camarades. Ils ont tous repris leur travail à la mine. Chacun d’entre eux est fiévreux de revanche.
Si cette grève épique s’est soldée par un échec, Étienne et la Maheude n’ont pas perdu tout espoir. Comme s’ils sentaient advenir pour bientôt « une armée noire, vengeresse, qui germait lentement dans les sillons, grandissant pour les récoltes du siècle futur, et dont la germination allait faire bientôt éclater la terre ».